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Notre article vise à montrer que pour certains patients greffés, la situation thérapeutique est paradoxale dans la mesure où ils sont définis comme étant non malades par les médecins. Ces patients au corps précarisé, soumis à un traitement anti-rejet à vie, ne partagent pas la définition médicale de leur situation ; la figure d’un patient non malade peut elle-même apparaître inconcevable. Nous verrons d’abord que cette figure est soutenue par la représentation mécaniste du corps, puis nous observerons ensuite le positionnement des personnes transplantées au sujet de la maladie.