Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Dieux-matière (vivante) sans cesse reconfigurée : les fétiches en pays mandingue (Afrique de l’Ouest)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le débat concernant la capacité d’action – et, par conséquent, le statut ontologique – de nombreux artefacts matériels anime l’anthropologie depuis bientôt deux décennies, tout comme les polémiques autour de la notion de fétiche. L’article ambitionne de mieux saisir cette dernière notion, en partant des données ethnographiques mandingues exploitées dans une perspective comparatiste. Il montre que les dieux-fétiches africains sont conceptualisés par « leurs humains » comme des dieux-plantes qu’on cultive, qui se reproduisent sur le modèle de bouturage et dont l’apparence s’apparente au végétal. Les vocables qui leur servent d’appellations génériques dans les langues africaines renvoient pourtant non à des règnes ou des classes du vivant, conçus comme opposé à l’inorganique, mais à une catégorie qui regroupe des matériaux jugés forts et agissants qui affectent plusieurs registres sensoriels. Le retour critique sur quelques notions-clés permet de mieux saisir les fétiches en tant que dieux-matière (vivante) sans cesse reconfigurés que leur nature organique et informe rend divins.Abrégé : The question of the agency and, consequently, the ontological status of ritual artefacts has stirred debates in anthropology for almost two decades, as have discussions on the notion of festish. The article aims to better grasp the latter notion through the analysis of Mande ethnographic data in a comparative perspective. It shows that fetishes are conceptualized by « their humans » as gods-plants that are cultivated, and reproduce on the model of cuttings and whose appearance is similar to that of plants. However, the generic names used for them in Mande and many other African languages do not designate the reigns of nature or the botanical classes, but rather point to a category of matter conceived as acting and affecting several sensory registers. The critical return on this last category allows us to better grasp fetishes as (living) matter-gods, organic and active, shapeless and in constant formation, for this very reasons perceived as divine.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

87

Le débat concernant la capacité d’action – et, par conséquent, le statut ontologique – de nombreux artefacts matériels anime l’anthropologie depuis bientôt deux décennies, tout comme les polémiques autour de la notion de fétiche. L’article ambitionne de mieux saisir cette dernière notion, en partant des données ethnographiques mandingues exploitées dans une perspective comparatiste. Il montre que les dieux-fétiches africains sont conceptualisés par « leurs humains » comme des dieux-plantes qu’on cultive, qui se reproduisent sur le modèle de bouturage et dont l’apparence s’apparente au végétal. Les vocables qui leur servent d’appellations génériques dans les langues africaines renvoient pourtant non à des règnes ou des classes du vivant, conçus comme opposé à l’inorganique, mais à une catégorie qui regroupe des matériaux jugés forts et agissants qui affectent plusieurs registres sensoriels. Le retour critique sur quelques notions-clés permet de mieux saisir les fétiches en tant que dieux-matière (vivante) sans cesse reconfigurés que leur nature organique et informe rend divins.

The question of the agency and, consequently, the ontological status of ritual artefacts has stirred debates in anthropology for almost two decades, as have discussions on the notion of festish. The article aims to better grasp the latter notion through the analysis of Mande ethnographic data in a comparative perspective. It shows that fetishes are conceptualized by « their humans » as gods-plants that are cultivated, and reproduce on the model of cuttings and whose appearance is similar to that of plants. However, the generic names used for them in Mande and many other African languages do not designate the reigns of nature or the botanical classes, but rather point to a category of matter conceived as acting and affecting several sensory registers. The critical return on this last category allows us to better grasp fetishes as (living) matter-gods, organic and active, shapeless and in constant formation, for this very reasons perceived as divine.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025