Histoire, rapports sociaux et mouvements des femmes indiennes au Chiapas (Mexique)
Type de matériel :
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RésuméRevenant sur une expérience de terrain avec des organisations de femmes indiennes au Chiapas, cet article aborde l’importance de l’outil historique dans l’étude féministe de l’articulation des rapports sociaux. L’approche historique met en évidence l’imbrication des rapports sexistes et racistes dans les modèles coloniaux et postcoloniaux de domination et d’exploitation des populations indigènes. D’autre part, le texte évoque la contre-histoire qui se joue dans les mouvements indigènes contemporains par la politisation de l’histoire orale et la mise au jour des histoires clandestines de résistances culturelles, les femmes indiennes se situant au cœur de cette histoire invisible. Enfin, cet éclairage empirique confirme l’apport complémentaire de l’historicité et de l’intersectionnalité dans l’approche postcoloniale du genre.
History, social relations and the movement of indigenous women in Chiapas (Mexico)Returning to a field experience with the indigenous women in Chiapas, this article deals with the importance of historical research in a feminist study of the articulation of social relations. The historical approach brings out the intertwining of sexist and racist relationships within the colonial and postcolonial models of domination and exploitation of indigenous populations. The text also evokes the counter-history that has developed in the modern indigenous movement by the politicisation of oral history and the updating of the underground history of cultural resistance; indigenous women are at the heart of this invisible history. Finally this empirical study highlights the complementary contribution of historicism and intersectionality in the postcolonial gendered approach.
ResumenAparecido de una experiencia de campo con las organizaciones de mujeres indias en Chiapas, este artículo trata de la importancia de la herramienta histórica dentro de los estudios feministas de la articulación de las relaciones sociales. El enfoque histórico pone en evidencia la imbricación de las relaciones sexistas y racistas dentro de los modelos coloniales y postcoloniales de dominación y de explotación de las poblaciones indígenas. Por otra parte, el texto evoca la contra-historia que se juega dentro de los movimientos indígenas contemporáneos por la politización de la historia oral y la puesta al día de las historias clandestinas de resistencias culturales, las mujeres indias se sitúan al centro de esta historia invisible. Finalmente, este punto de vista empírico confirma el aporte complementario de la historicidad y de la interseccionalidad dentro del enfoque postcolonial de género.
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