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Sur la Question juive : Présentation et commentaires de Daniel Bensaïd

Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : La Fabrique Éditions, 2006. Ressources en ligne : Abrégé : Quand Marx écrit Sur la question juive en 1843, il a vingt-cinq ans. En répondant à La Question juive de Bruno Bauer, chef de file des « Jeunes hégéliens », il intervient dans le débat qui bat alors son plein sur les droits civiques des juifs dans « l’État chrétien ». Mais cette controverse n’est pour lui que l’occasion d’élargir le débat à la question des rapports entre l’émancipation limitée aux droits politiques et « l’émancipation humaine », entre l’aliénation religieuse et l’aliénation sociale. La question juive n’est donc ici que le révélateur d’une grande question de la modernité marchande, celle du « dédoublement » entre la société civile et l’État, entre l’homme et le citoyen, entre le privé et le public. L’article de Marx a suscité bien des polémiques. Il fut la pièce à conviction d’un procès absurde et anachronique pour « antisémitisme », instruit notamment par Robert Misrahi. D’autres ont cru voir dans la critique, non celle des droits de l’homme, mais de leurs limites à une époque donnée, « un manuel de l’apprenti dictateur ». Plus sérieusement, des auteurs se réclamant de l’héritage théorique de Marx lui ont reproché son incompréhension du rôle de la question nationale comme médiation entre émancipation politique et émancipation humaine. Dans une présentation de Sur la question juive (publié ici dans une nouvelle traduction) et dans un retour critique sur la controverse, Daniel Bensaïd, spécialiste de l’œuvre de Marx, répondent à ces interpellations. Il actualise la polémique contre les « nouveaux théologiens » (Jean-Claude Milner, Benny Lévy, Alain Finkielkraut). Alors que pour Marx, le peuple juif s’est maintenu « dans et par l’histoire », ces derniers renvoient l’existence juive à l’éternité biblique et à l’irréductible singularité du peuple élu. Alors que Marx veut « transformer les questions théologiques en question profane », ils rebroussent le chemin et transforment une question sociale et historique en question théologique. Signe inquiétant de temps obscurs.
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Quand Marx écrit Sur la question juive en 1843, il a vingt-cinq ans. En répondant à La Question juive de Bruno Bauer, chef de file des « Jeunes hégéliens », il intervient dans le débat qui bat alors son plein sur les droits civiques des juifs dans « l’État chrétien ». Mais cette controverse n’est pour lui que l’occasion d’élargir le débat à la question des rapports entre l’émancipation limitée aux droits politiques et « l’émancipation humaine », entre l’aliénation religieuse et l’aliénation sociale. La question juive n’est donc ici que le révélateur d’une grande question de la modernité marchande, celle du « dédoublement » entre la société civile et l’État, entre l’homme et le citoyen, entre le privé et le public. L’article de Marx a suscité bien des polémiques. Il fut la pièce à conviction d’un procès absurde et anachronique pour « antisémitisme », instruit notamment par Robert Misrahi. D’autres ont cru voir dans la critique, non celle des droits de l’homme, mais de leurs limites à une époque donnée, « un manuel de l’apprenti dictateur ». Plus sérieusement, des auteurs se réclamant de l’héritage théorique de Marx lui ont reproché son incompréhension du rôle de la question nationale comme médiation entre émancipation politique et émancipation humaine. Dans une présentation de Sur la question juive (publié ici dans une nouvelle traduction) et dans un retour critique sur la controverse, Daniel Bensaïd, spécialiste de l’œuvre de Marx, répondent à ces interpellations. Il actualise la polémique contre les « nouveaux théologiens » (Jean-Claude Milner, Benny Lévy, Alain Finkielkraut). Alors que pour Marx, le peuple juif s’est maintenu « dans et par l’histoire », ces derniers renvoient l’existence juive à l’éternité biblique et à l’irréductible singularité du peuple élu. Alors que Marx veut « transformer les questions théologiques en question profane », ils rebroussent le chemin et transforment une question sociale et historique en question théologique. Signe inquiétant de temps obscurs.

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