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Si les études s’accordent à définir les relations entre migrants africains et Afro-Américains comme complexes, très peu d’entre elles se focalisent sur la problématique migratoire comme élément d’explication. Celle-ci s’avère pourtant essentielle pour comprendre comment ces relations renvoient à une dialectique du proche et du lointain. C’est à partir de l’exemple des migrations sénégalaises et mauritaniennes aux États-Unis que cet article analyse les enjeux d’altérité et de classement entre ces populations au prisme de la question migratoire. Il conduit à interroger à la fois la manière dont les migrants participent ou non à la blackness transnationale et le sens qu’ils donnent à leur place dans une société américaine racialisée.

‪While the studies agree to define the relationship between African migrants and African Americans as complex, few of them focus on the migration issue as an element of explanation. However, it is essential to understand how these relations refer to a dialectic of near and far. It is from the example of Senegalese and Mauritanian migrations in the United States that this article analyzes the issues of otherness and rankings between these populations through the prism of the migration issue. It leads to questioning both how migrants participate or not in transnational blackness and the meaning they give to their place in a racialized American society.‪