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Depuis plus de vingt ans, les gouvernements du Royaume-Uni ont justifié les réformes du marché du travail et de la protection sociale par l’argument selon lequel le travail est le meilleur chemin pour sortir de la pauvreté. Or, malgré l’augmentation du taux d’emploi et du niveau du salaire minimum, la « pauvreté laborieuse » représente une part croissante de la pauvreté totale. L’explication principale de ce paradoxe réside dans la dégradation de la qualité de l’emploi : « Nous offrons plus de travail parce que nous sommes plus pauvres ».

For over twenty years, successive UK governments have justified labor market and social protection reforms with the argument that work is the best route out of poverty. However, despite growth of the employment rate and of the minimum wage, “in-work poverty” is a growing part of total poverty. The main explanation for this paradox lies in the deterioration of the quality of jobs: “We’re supplying more labor because we’re poorer.”