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Pourquoi Jung a-t-il lu et relu Parsifal ? Pourquoi Wagner a-t-il réécrit la légende du Graal à la fin de sa vie ? Cette réécriture peut être lue comme une grande imagination active, où l’auteur retisse toute sa vie. Né sans père, comme Parsifal à qui il s’identifie, il transmute la puissance de la Grande Mère dans la figure du vase sacré, en se confrontant à son ombre, son anima et à la puissance du Soi, quarante ans avant Le Livre rouge. Au centre de l’opéra, la scène du Vendredi Saint, en parallèle avec celle de la crucifixion de Jung à la fin du Liber primus, montre la place centrale du sacrifice dans la relation au Soi.

Why did Jung read and re-read Parsifal? Why did Wagner rewrite the Grail legend at the end of his life? This rewriting can be read as a great active imagination, in which the author reweaves his whole life. Born without a father, like Parsifal, with whom he identified, he transmuted the power of the Great Mother into the figure of the sacred vase, confronting his shadow, his anima and the power of the Self, forty years before The Red Book. At the centre of the opera, the Good Friday scene, paralleling that of Jung’s crucifixion at the end of the Liber primus, shows the central place of sacrifice in the relationship with the Self.