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RésuméSelon Walter Benjamin, l’historien matérialiste réalise un retour du temps présent sur ses sources passées afin de récupérer de l’oubli et du silence la mémoire des morts. Ceci, puisque les biens de la culture s’avèrent être les dépouilles enlevées aux peuples massacrés. Ce retour, nous l’entendons comme un fin travail de construction par lequel la vue de l’historien s’ouvre soudainement sur une image inespérée qui offre une nouvelle lisibilité à ce qui autrement resterait enfoui dans la mort. Mais cette construction n’est pas sans danger, puisque l’historien risque de répéter le même geste des vainqueurs, faisant écho à la barbarie et à la mort. Ces réflexions peuvent être mises au profit de la clinique, ce que nous montrons en établissant un dialogue entre l’approche de la temporalité requise par le travail de construction chez l’historien matérialiste et chez le clinicien. Nos développements aboutissent à la proposition de deux lectures sur l’œuvre de construction dans la clinique depuis l’expérience de l’inquiétante étrangeté : une de la part de l’analyste et l’autre de la part du patient.

In accord with Walter Benjamin, the materialist historian works in order to get back in the past because it is our duty to remember those who were delivered to death. The historian recovers into forgotten and silence instead of recover into culture that is the spoils of war against the shaughters peoples. This way back in to past is a real construction’s work that provides a new and different interpretation of the events. However historian runs a risk : he can repeats the same gestured of the conqueror and finds an echo with violence and death. The author shows that Benjamin’s philosophy gives us something to think about psychoanalysis practice. He gets a dialogue going between historian and clinician by work construction and both temporality’s notion. Finally, based on uncanny, two proposals of analysi’s work construction are presented considering psychoanalyst and patient each other places.