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L’auteur chercher à éclairer l’articulation entre culture et handicap en la comprenant comme structurellement conflictuelle. Cette tension structurelle s’éclaire à partir de l’opérateur freudien du désaide. La situation du handicap, en tant qu’elle renvoie à l’état de désaide, angoisse le social et pointe son impuissance. Cette tension entre culture et handicap s’éclaire également par le nouage serré entre la norme et le corps que le corps handicapé vient troubler. L’auteur cherche à saisir le fondement de ce nouage entre corps et norme et soutient que la pensée normative a comme point d’origine le corps. Enfin, si la culture maintient un rapport oppressant (exclusion) ou normatif (intégration) avec le handicap, depuis quand ce rapport s’est-il cristallisé, et comment peut-on sortir de cette dichotomie ? L’auteur revisite, dans un deuxième temps, les rapports à l’infirmité dans le discours religieux – matrice de ce traitement social du handicap – pour répondre à ces questions.

The author seeks to clarify the relationship between culture and disability by understanding it as structurally conflicting. This structural tension will be elucidated by the Freudian operator of helplessness. The situation of the disability, as it evokes the state of helplessness, threats the social and points out its impotence. This tension between culture and disability is also illuminated by the link between norm and the body, which is disturbed by the disabled body. The author seeks to understand the foundation of this link between body and norm and argues that the normative way of thinking finds its origin in the body. If culture maintains an oppressive (exclusion) or normative (integration) relationship with disability, when was this relationship crystallized and how can we think our way out of it ? The author revisits infirmity in religious discourse – matrix of the social treatment of disability – in order to answer these questions.