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Cet article analyse la reconsidération, dans la tradition psychanalytique, du problème du rapport entre le sujet et la vérité, soulevé par les pratiques spirituelles du souci de soi. Nous considérons les contributions de Ferenczi et de Winnicott concernant l’acte et le holding dans le cadre analytique, en réponse à certaines impasses de la clinique freudienne, et les réflexions de Lacan sur la transformation du sujet dans l’expérience de la vérité. En définissant une telle expérience à la lumière d’une compréhension de l’inconscient comme discours de l’Autre, puis par le biais du mi-dire de la vérité, Lacan éloignera la psychanalyse d’une approche du sujet fondée sur la perspective de la connaissance de soi, la rapprochant des interrogations spirituelles posées dans le souci de la vérité.

This article analyses the reconsideration in the psychoanalytic tradition of the problem of the relationship between the subject and truth, raised by spiritual practices of the care of the self. We consider Ferenczi’s and Winnicott’s contributions concerning the act and holding in the analytic setting, in response to certain impasses in the Freudian clinic, and Lacan’s reflections concerning the transformation of the subject in the experience of truth. By defining such an experience in the light of the understanding of the unconscious as the discourse of the Other, and then through the half-saying of truth, Lacan will distance psychoanalysis from an approach to the subject based on the perspective of self-knowledge, bringing it closer to the spiritual issues posed in the care for the truth.