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À partir du postulat de l’existence de la foule virtuelle, nous cherchons à questionner l’émergence de l’utilisation massive des réseaux sociaux sur Internet. Le sujet y trouve de nombreux bénéfices narcissiques qui lui permettent de prendre le risque du dévoilement de son intime. La transparence, au même titre qu’elle s’infiltre dans les institutions sociales et médicosociales, semble présente dans ce virtuel et se justifier pour chacun tant le plaisir pris et l’hyper-investissement narcissique lui sont nécessaires. Dans ce contexte, comment maintenir le désir d’extimité à la faveur de la mobilisation de la créativité ? Le recours à certains processus de pensée et à des organisations groupales, tels que le clivage ou la tentative de maintien de l’illusion groupale, permet de maintenir une certaine contenance, mais dont la fragilité est à la mesure de l’excès de cet investissement du virtuel.

Starting from the postulate of the existence of the virtual crowd, we try to question the emergence of the massive utilization of social networks on the Internet. The subject derives numerous narcissistic benefits from this which allow him to take the risk of revealing his innermost self. Just as transparency permeates social and medico-social institutions, it seems to be present in this virtual domain and to be justified by the pleasure derived from it as well as the narcissistic hyper-investment that is required. In this context how is the desire for extimacy to be maintained in favour of the mobilisation of creativity ? Recourse to certain thought-processes and to group organisations such as splitting, or the attempt to preserve group illusion, helps to maintain a certain capacity for containing, but its fragility is equal to the excess of this investment of the virtual.