Lacan et les états-limites
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Lacan ne cautionnait nullement ce concept d’« état-limite ». Il s’y est opposé par exigence de ne pas céder sur le fait d’avoir à répondre de la structure, névrotique, psychotique ou perverse. Pourtant, la phénoménologie des états-limites est de plus en plus fréquente. Y aurait-il là une quatrième structure ? Pour en rendre compte, j’ai parlé de perversion ordinaire, mais aussi de sujet des limbes, ou de mèreversion, et plus tard encore d’une économie de l’arrière pays. Ne serait-ce pas en ce cas toujours une névrose mais qui, effectivement, n’est plus patrocentrée ? De ce fait, la névrose orientée seulement selon le versant maternel – qui, rappelons-le, ne fait pas centre – est favorisée et donc est valorisée non pas une nouvelle économie psychique au sens d’un changement radical mais une névrose qui se présente très différemment. S’en suit une série de conséquences qu’il s’agit d’éclairer.
Lacan and Borderline States Lacan did not endorse the concept of « borderline ». He was opposed to it out of a determination not to yield on the need to account for structure – neurotic, psychotic or perverse. However, the phenomenology of borderline states is encountered more frequently nowadays. Might there be a fourth structure ? In discussing this, I referred to ordinary perversion, but also to the subject in limbo, or to merversion [tr. : a neologism, creating a double play on words : perversion/ père (father), merversion/mère (mother)], and later, to an economy of the hinterland. In that case, wouldn’t it still be a neurosis, though one which is no longer father-centered ? Therefore, the neurosis slanted only to the maternal side – which, remember, is not the center – would be privileged, and what is highlighted is not a new psychic economy in the sense of a radical change, but a neurosis which looks quite different. A series of consequences ensues, which remain to be clarified.
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