Un roman de l'expérience du temps advenu : L'éternité plus un jour de Georges-Emmanuel Clancier
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Résumé Mes interrogations sur le Roman d’Apprentissage se sont développées à partir du roman de Georges-Emmanuel Clancier, L’éternité plus un jour. Elles se sont attachées à traiter : l’antinomie de l’expression « Roman d’Apprentissage » si on considère le « roman » comme construction et récit fictionnel, et l’« apprentissage » comme expérience didactique qui transforme ; l’antinomie entre « éternité » et « un jour » juxtaposées par G.E. Clancier, autrement dit entre « l’intemporel » du fantasme et de l’écriture, et le « temporel » de nos vies et de nos expériences humaines ; l’antinomie des deux styles d’écriture utilisés en juxtaposition dans son roman par G.E. Clancier, une écriture narrative, chronologique et historique qui fait appel à la reconstruction mnésique, et une écriture associative émotionnelle hors du temps et de l’espace romanesque ciblés ; enfin l’articulation de ces antinomies qui peut se produire grâce : à la source vive de l’expérience autobiographique, au déguisement fictionnel et romanesque de ces expériences personnelles, aux effets du choix des écritures sur le lecteur, à la médiatisation de ces différents antagonismes, par un personnage mystérieux porteur à la fois de la réalité et de l’illusion, à l’internalisation de ces antagonismes grâce au travail latent de ce « passeur », passeur du temps dans l’expérience de perte, qui permet l’élaboration du conflit psychique entre principe de plaisir et principe de réalité. L’ensemble de ces développements me permet de souligner que ce roman-là peut nous aider à définir le roman d’apprentissage comme « roman de l’expérience humaine du temps advenu ».
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