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Les tribunaux internationaux chargés de juger les crimes de guerres ou les enquêtes ouvertes à propos d’exactions commises en temps de guerre, apportent un éclairage particulier sur les motivations qui ont animé les accusés. Une analyse, même non exhaustive, de certains récits de combattants dans des conflits du 20e siècle sont susceptibles de nous apporter quelques clés de compréhension des origines et de la croissance des fanatismes. Force est de constater que la plupart des justifications données par les auteurs de ces crimes se construisent invariablement sur trois concepts : une idéologie fondée sur la survie d’un système culturel, la croyance souvent erronée d’un danger immédiat, une soumission ou une obéissance à une autorité reconnue comme légitime. Dans cet article nous tenterons d’illustrer cette analyse en examinant les récits des criminels de guerre nazis durant le procès de Nuremberg mais également des témoignages d’officiers de l’armée française lors du conflit algérien.

From Nuremberg to Daesh, between survey and obedienceThe international courts tasked with trying war crimes or atrocities committed in times of war shed a unique light on the motivations that drove the accused persons. Even a non-exhaustive analysis of certain stories from fighters who fought in conflicts in the 20th century could provide us with the key to understanding the origins and the rise of fanaticism. It is clear that the majority of justifications given by the perpetrators of these crimes are invariably based on three concepts: an ideology based on the survival of a cultural system, the often mistaken belief in an imminent danger, and submission or obedience to an authority that is recognized as legitimate. In this article we will try to illustrate this analysis by examining the stories of Nazi’s war criminals during the Nuremberg trials and the testimonies from officers of the French army during the Algerian conflict.