Le rêve vu par les Neurosciences
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Il est maintenant clairement établi que l’activité mentale pendant le sommeil n’est pas l’exclusivité du sommeil paradoxal (SP) : elle peut également prendre place pendant chacun des quatre stades du sommeil non-paradoxal (SNP). Mais l’activité mentale en SNP est-elle ou pas de même nature que celle produite pendant le SP ? La question est encore largement débattue car bien que les récits obtenus après réveil du SNP soient généralement plus courts et plus pauvres, ils rapportent parfois des rêves qui sont indistinguables, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, de ceux rapportés après réveil du SP. L’autre grand débat actuel porte sur les mécanismes cérébraux sous-tendant l’activité onirique. Ce domaine a bénéficié récemment de données nouvelles, issues des études d’imagerie cérébrale fonctionnelle faites pendant le sommeil ou de l’examen de sujets cérébro-lésés incapables de fournir des récits de rêve. Deux théories, fondamentalement différentes, sont actuellement proposées. La première, dans la continuité du modèle « activation-synthèse », défend l’idée que le SP est l’état cérébral optimal pour le rêve; elle postule que les caractéristiques formelles des rêves sont largement déterminées par la distribution régionale de l’activité cérébrale et les caractéristiques neurochimiques du SP. La seconde, par contre, soutient que le rêve est sous-tendu par des circuits neuronaux spécifiques, différents de ceux qui contrôlent le SP ; elle attribue un rôle causal aux systèmes dopaminergiques méso-cortico-limbiques, et donc aux mécanismes motivationnels, dans la production du rêve.
Impressive evidence now indicates that mental activity during sleep is not exclusive to paradoxical sleep (PS): it also occurs during all stages of non-paradoxical sleep (NPS). A still debated question is whether PS and NPS mentation are, or not, qualitatively different, stemming from different imagery generation systems, or arising from a common source. The fact that substantial differences are most frequently observed between PS and NPS mentation reports supports the first hypothesis; the fact that vivid dreams, indistinguishable from PS dreams, are sometimes reported from NPS supports the second hypothesis. Another much debated question concerns the neural basis of dreaming. Over the last years, this field of research has benefited from both new clinico-anatomical observations and sleep neuroimaging data in humans. Two different theories are currently proposed. One is the updated version of the activation-synthesis model; it asserts that the PS state is the optimal substrate of dreaming and it posits that the phenomenological aspects of dreaming is the subjective correlate of the specific regional activation patterns and neurochemistry of PS. The other one states that dreaming and PS are controlled by different brain mechanisms; it postulates that dreaming is actively generated by a specific forebrain network related to goal-seeking behavior.
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