Bilinguisme chez le jeune enfant en famille et à l’école : quels enjeux pour la réussite à l’école ?
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2018.
Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La manière dont l’enfant se représente les langues de son répertoire langagier constitue un enjeu crucial pour sa réussite scolaire. En effet, une image positive de son bilinguisme va permettre à l’enfant d’utiliser de façon consciente ses langues comme une ressource légitime pour le développement d’autres langues. Des enquêtes menées auprès d’élèves bilingues, notamment nouvellement arrivés en France, ainsi que de leurs parents et des enseignants qui les accueillent, montrent que les représentations du bilinguisme ne sont pas toujours positives. De nombreuses connaissances scientifiques concernant le bilinguisme ne sont pas encore connues par le grand public : « l’interdépendance des langues » (Cummins, 1979, 1981), le « bi-/plurilinguisme additif » (Lambert, 1974 ; Cenoz et Genesee, 1998), la compétence plurilingue (Coste, Moore et Zarate 1997) qui envisagent les transferts et les mélanges inter-/translinguistiques dans une optique cumulative, non segmentée et originale. Depuis Hawkins (1984), la didactique des langues a su s’emparer de ces connaissances scientifiques tandis que les croyances populaires peinent à reconnaître cet état de fait.La proposition de pratiques concrètes (Auger, 2005) qui consistent en l’expérimentation en classe par les élèves d’activités épilinguistiques (Culioli, 1968) permet de leur faire prendre conscience des différentes opérations linguistiques, d’une langue à l’autre, et d’utiliser ainsi leur bilinguisme comme une ressource pour développer des compétences dans de nouvelles langues.Abrégé : The way a child is able to picture the languages of his linguistic repertoire is crucial for academic success. Indeed, a positive image of bilingualism will help the child with using consciously his languages as a legitimate resource for the development of other languages.Surveys conducted with bilingual students, including pupils newly arrived in France, as well as their parents and their teachers show that the way they consider bilingual children are not always positive. Scientific knowledge about bilingualism is not yet shared with the common people : « the interdependence of languages » (Cummins, 1979, 1981), the « additive multi-lingualism » (Lambert, 1974 Cenoz & Genesee, 1998), the plurilingual competence (Coste, Moore and Zarate, 1997) consider transfers and international / trans-language blends into a cumulative perspective, which is not segmented but original. Since Hawkins (1984), language teaching has been able to seize this scientific knowledge while popular beliefs struggle to recognize this fact.The proposed concrete practices (Auger, 2005) which consist of experimentation by student of epilinguistic activities (Culioli, 1968) in class can make them aware of the different linguistic operations, allowing to go from one language to another, and they can use their bilingualism as a resource to develop skills in new languages.
4
La manière dont l’enfant se représente les langues de son répertoire langagier constitue un enjeu crucial pour sa réussite scolaire. En effet, une image positive de son bilinguisme va permettre à l’enfant d’utiliser de façon consciente ses langues comme une ressource légitime pour le développement d’autres langues. Des enquêtes menées auprès d’élèves bilingues, notamment nouvellement arrivés en France, ainsi que de leurs parents et des enseignants qui les accueillent, montrent que les représentations du bilinguisme ne sont pas toujours positives. De nombreuses connaissances scientifiques concernant le bilinguisme ne sont pas encore connues par le grand public : « l’interdépendance des langues » (Cummins, 1979, 1981), le « bi-/plurilinguisme additif » (Lambert, 1974 ; Cenoz et Genesee, 1998), la compétence plurilingue (Coste, Moore et Zarate 1997) qui envisagent les transferts et les mélanges inter-/translinguistiques dans une optique cumulative, non segmentée et originale. Depuis Hawkins (1984), la didactique des langues a su s’emparer de ces connaissances scientifiques tandis que les croyances populaires peinent à reconnaître cet état de fait.La proposition de pratiques concrètes (Auger, 2005) qui consistent en l’expérimentation en classe par les élèves d’activités épilinguistiques (Culioli, 1968) permet de leur faire prendre conscience des différentes opérations linguistiques, d’une langue à l’autre, et d’utiliser ainsi leur bilinguisme comme une ressource pour développer des compétences dans de nouvelles langues.
The way a child is able to picture the languages of his linguistic repertoire is crucial for academic success. Indeed, a positive image of bilingualism will help the child with using consciously his languages as a legitimate resource for the development of other languages.Surveys conducted with bilingual students, including pupils newly arrived in France, as well as their parents and their teachers show that the way they consider bilingual children are not always positive. Scientific knowledge about bilingualism is not yet shared with the common people : « the interdependence of languages » (Cummins, 1979, 1981), the « additive multi-lingualism » (Lambert, 1974 Cenoz & Genesee, 1998), the plurilingual competence (Coste, Moore and Zarate, 1997) consider transfers and international / trans-language blends into a cumulative perspective, which is not segmented but original. Since Hawkins (1984), language teaching has been able to seize this scientific knowledge while popular beliefs struggle to recognize this fact.The proposed concrete practices (Auger, 2005) which consist of experimentation by student of epilinguistic activities (Culioli, 1968) in class can make them aware of the different linguistic operations, allowing to go from one language to another, and they can use their bilingualism as a resource to develop skills in new languages.




Réseaux sociaux