31

Mars 2018, le président Macron prononce un vibrant discours sur la francophonie. Parmi tous les outils dont dispose la France pour la soutenir, les lycées de l’étranger, « colonne vertébrale » de la présence culturelle et linguistique française dans le monde sont appelés d’ici 2030 à doubler leur nombre d’élèves en s’appuyant sur des investisseurs privés. Cinq ans après, l’objectif semble hors d’atteinte. Assimilation hâtive entre un réseau d’enseignement national et ce qu’est la francophonie, mouvement international ? Confiance excessive dans le dynamisme de ce fleuron scolaire français confronté à une nouvelle époque ? Et si au contraire, c’était l’enseignement français hors de France qui avait besoin de la francophonie pour réévaluer ses chances dans un environnement mondial incertain ?