Ce qui compte et ce qui ne compte pas : usages des statistiques et violences faites aux femmes
Type de matériel :
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RésuméCet article explore la façon dont les statistiques de police traitent de la question des violences envers les femmes, qui n’apparaissent pas de façon spécifique dans les publications annuelles des chiffres de la délinquance. Une analyse des conditions de production de ces chiffres, qui représentent les données principales à disposition des décideurs politiques en matière de sécurité, montre le caractère subjectif des données mises en évidence. Loin de faire l’objet d’un simple oubli, les violences envers les femmes sont masquées au terme d’un travail d’invisibilisation et de dépolitisation qui a pour effet de les présenter comme non prioritaires pour l’action publique.
What counts and what does not count. Uses of statistics and violences against womenThis article explores the way in which police statistics treat the question of violence against women, which does not appear specifically in the annual publications of crime figures. These figures represent the principal data available to political decision-makers on law and order. An analysis of the conditions in which they are produced shows the subjective character of the data provided. Far from being simply forgotten, violences against women are hidden by a deliberate attempt at invisibilisation and depoliticisation which means it does not emerge as a priority for public action.
ResumenEste artículo explora la forma en la que las estadísticas de la policía tratan la cuestión de la violencia contra las mujeres, que no aparecen de forma específica en las publicaciones anuales de las cifras de la delincuencia. Un análisis de las condiciones de producción de esas cifras, que representan los principales datos a disposición de los responsables políticos en materia de seguridad, muestra el carácter subjetivo de los datos puestos en evidencia. Lejos de ser un simple descuido, las violencias contra las mujeres son escondidas al final de un trabajo de invisibilisación y de despolitización que tiene el efecto de presentar este hecho como no prioritario para la acción pública.
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