20

L’objet de cet article est d’examiner les interactions entre le bien-être et la motivation des élèves de collège pendant le confinement que la crise sanitaire de la covid19 a provoqué. Ces deux concepts étant théoriquement liés et dépendants du contexte, nous avons fait l’hypothèse que cette situation particulière de confinement a potentiellement bouleversé les interactions entre motivation et bien-être. Pour vérifier cela, nous avons utilisés deux échelles de motivation (sentiment d’efficacité personnelle et intérêt) et une échelle de bien-être administrées à 377 élèves de collèges (âge moyen = 12.8 ans). Après traitement statistique, nous avons pu constater que leur bien-être ressenti à l’école, avant la crise de la covid-19 a eu un effet protecteur sur le bien-être général et la motivation pendant les 55 jours de confinement. Le bien-être étant un élément constitutif de la santé, cette recherche permet de réaffirmer l’extrême importance de son développement à l’école puisque les élèves semblent capitaliser le bien-être pour en bénéficier même en dehors de l’école et lors de situations anxiogènes comme cet épisode de confinement.

This paper purports to examine the interactions between well-being and motivation among middle school students during the lock-down provoked by the covid-19 health crisis. These two concepts are linked theoretically and dependant on context, so that our hypothesis was that the unprecedented lock-down situation might have shaken up the relationship between well-being and motivation. We administered 377 middle school students (average age 12.8 years) with two motivation measuring scales (the feeling of personal efficacy and that if motivation) and one well-being scale. Feeling good at school before the covid-19 crisis had a protective effect on the general well-being and on the motivation of these students during the 55 days of lock-down. Well-being is a factor of health, so this research enables us to reaffirm the importance of the development of this factor at school since students seem to capitalise well-being in order to benefit from it even when out of school and during anxiety producing episodes such as a lock-down.