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RésuméLes récentes initiatives de l’État en matière de « santé mentale » (amendement Accoyer, plan Cléry-Merlin, rapports de l’ inserm consacrés à la « santé mentale » des enfants et adolescents) constituent à la fois une attaque contre la psychanalyse et contre la laïcité et nous obligent ainsi à mettre en relation celles-ci. Articuler les deux rationalités, analytique et laïque, signifie esquisser la logique paradoxale qu’elles proposent (produire un ensemble dont les éléments sont des singularités), identifier la figure-limite qu’elles affirment chacune selon sa spécificité (la figure de l’incroyance) et entendre en quel sens on peut parler d’analyse « laïque ». Cette articulation dessine les enjeux de la lutte contre l’intrusion de l’État dans l’intimité subjective et contre les offensives normalisatrices.

The government’s recent initiatives in the field of mental health – the Accoyer bill, the Clery-Merlin plan as well as the inserm reports ont the mental health of children and teenagers – are to be seen as attacks against both psychoanalysis and laicism. As such they lead us to establish a connection between the two of them. To link analytical and laical rationalities implies first to unveil the paradoxical logic at work in them – that of a whole emerging from particular elements – to acknowledge then the concept of Unbelief as the borderline concept central to both approaches, and finally to determine what is meant by such a thing as « layanalysis ». Connecting the two notions highlights what is truly at stake in fighting the State’s intrusion upon subjective intimacy as well as attempts at standardization of all sorts.