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RésuméL’auteure explore quelques constats contemporains, certains points de vue anthropologiques récents, et psychanalytiques à travers Freud et d’autres nouveaux travaux, pour souligner combien perdure un antagonisme latent ou patent entre les genres, le féminin et le masculin ; un antagonisme qui sous-tend et alimente depuis des millénaires une pensée dite misogyne. Elle émet l’hypothèse qu’une envie viscérale et inconsciente chez l’homme de contenir et d’engendrer – comme la femme – dans son propre corps pourrait en être une des sources, qui provoquerait une émotion rétorsive à cette frustration biologique. Elle réinterroge en ce sens l’engendrement de la femme par le corps de l’homme dans le texte de la Genèse. Elle ajoute aussi à cette hypothèse l’analyse de Jacques Bril selon laquelle il existe une double culpabilité masculine à l’égard du père et de la mère, où la réparation de la culpabilité à l’égard du père resterait toujours à poursuivre aux dépens de celle enfouie donc inaccessible à l’égard de la mère. Évoquant également la possibilité d’interroger cet antagonisme pérenne, à la lumière des théories d’antagonisme de la matière vivante, elle estime que la question reste encore à approfondir sous l’angle des turbulences des processus psychiques à l’œuvre dans l’interaction primordiale des émotions psychiques traversant les expériences de contenant/contenu.