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Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, une relecture du texte de Freud de 1915 sur la guerre et la mort s’est imposée. Outre l’étonnante actualité de ces propos, il conduit à repenser l’irruption du désir de détruire dans l’espace intime.L’impossible d’être humain sans être porteur d’un tel désir est associé aux impossibles du choix de la naissance et de l’évitement de sa propre mort.Le décours mélancolique est conjugué à l’offense narcissique consacrée par la guerre. La négation de sa mort propre au plan inconscient pourrait, enfin se confirmer dans les pratiques sociales contemporaines pour faire disparaître la mort de l’espace public.

Following the outbreak of the war in Ukraine, a rereading of Freud’s 1915 text on war and death was necessary. In addition to the astonishing relevance of these remarks, it leads to a rethinking of the irruption of the desire to destroy in the intimate space.The impossibility of being human without harboring such a desire is associated with the impossible scenarios of choosing birth and avoiding one’s own death.The melancholic passing of time is combined with the narcissistic offense consecrated by the war. The negation of one’s own death at the unconscious level could, finally, be confirmed in contemporary social practices to make death disappear from the public space.