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En appui sur leurs expériences de chercheur, les auteurs identifient et caractérisent les obstacles, voire les impasses, rencontrés pour constituer un groupe de recherche interuniversitaire et international – « un groupe inter » – dans le champ des sciences humaines. Ils en proposent une analyse inscrite dans le paradigme de la psychanalyse en extension. Après avoir décrit les moments inhérents à la constitution du groupe de chercheurs, ils en définissent les organisateurs spécifiques : le duo porteur, l’interprète et les objets de relation. Ils soutiennent l’hypothèse que le processus groupal nécessite le déploiement d’un travail psychique spécifique se déclinant selon trois dimensions : la constitution d’un groupe « inter » présuppose non seulement une élucidation des enjeux narcissiques – individuels, groupaux et institutionnels – mais aussi le dénouage d’alliances inconscientes ainsi que l’élaboration d’incorporats culturels et institutionnels.

Based on their experiences as researchers, the authors identify and characterize the obstacles, and even the impasses, encountered in setting up an inter-university and international research group – “an inter group” – in the field of the human sciences. They propose an analysis based on the paradigm of psychoanalysis in extension. After describing the moments that were inherent to the setting up of the research group, they define its specific organisers: the carrier duo, the interpreter and the objects of relating. They put forward the hypothesis that the group process requires the deployment of specific psychic work in three dimensions: the constitution of an “inter” group presupposes not only an elucidation of narcissistic issues – individual, group and institutional – but also the unravelling of unconscious alliances and the elaboration of cultural and institutional “incorporats”.