Aimer et travailler : clivage ou consubstantialité ?
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La psychodynamique du travail, dans la filiation à Freud, affirme que la santé, c’est aimer et travailler. L’article interroge le sens de la conjonction de coordination « et » en se demandant si celle-ci correspond à la simple addition de deux expériences complémentaires ou si elle tend à désigner une séparation nécessaire, voire un clivage entre ces deux sphères, à moins qu’au contraire il ne s’agisse de deux expériences consubstantielles. La séparation entre le temps-lieu de l’amour et celui du travail est souvent présentée comme préservatrice de la santé. Il apparaît que les agencements de l’amour et du travail varient selon le genre et selon l’activité. Ainsi, l’autrice défend-elle la thèse d’une possible entre-capture du travail et de l’amour dans les activités de soin. En fonction des conditions sociales d’exercice du travail, celle-ci peut relever de l’aliénation ou de la sublimation.
Occupational psychodynamics, following in Freud’s footsteps, asserts that health means loving and working. This article examines the meaning of the coordinating conjunction “and”, asking whether it corresponds to the simple addition of two complementary experiences or whether it tends to designate a necessary separation, or even a split, between these two spheres, unless, on the contrary, the two experiences are consubstantial. The separation between the time of love and the time of work is often presented as preserving health. It appears that the way in which love and work are arranged varies according to gender and activity. The author thus defends the thesis that work and love can be intertwined in care activities. Depending on the social conditions in which the work is performed, this may involve alienation or sublimation.
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