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Pologne 2005-2006

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2006. Ressources en ligne : Abrégé : Si la Pologne est accoutumée à l’alternance depuis 1990, les élections législatives et présidentielle de septembre 2005 ont surpris tous les observateurs par l’ampleur du raz-de-marée de droite, avec le triomphe, dans les deux cas, du très conservateur parti Droit et justice (PiS). Les suites politiques furent inattendues : la coalition prévue entre ce dernier et la droite libérale, Plateforme civique (PO) avorta brutalement, amenant la formation par le PiS d’un gouvernement minoritaire, dans lequel entrèrent en mai 2006, la très catholique et radicale Ligue des familles polonaises (LPR) et la populiste Autodéfense (Samoobrona), dont les deux leaders sont devenus vice-Premiers ministres. Imprévisible aussi fut le renvoi, début juillet 2006, du très populaire Premier ministre, K. Marcinkiewicz et la nomination à sa place par le Président, Lech Kaczynski, de son frère jumeau, Jaroslaw, par ailleurs président du PiS. Divers facteurs expliquent le laminage de la gauche et l’arrivée d’une droite dure : le rejet des «affaires» politicofinancières et de la corruption, des ex-communistes toujours en place, le souhait d’un plus grand contrôle démocratique sur les institutions, d’une meilleure répartition des richesses et de la défense de la Pologne, menacée par le libéralisme et Bruxelles. Mais au nom de la «révolution morale», et contre la corruption, le gouvernement s’est d’abord attaché à «contrôler» et «nettoyer» : les médias, les services publics et l’administration, les anciennes privatisations et les banques... Enfin, si des mesures sociales dites de saupoudrage ont été prises, la politique économique ne semble pas la préoccupation première du nouveau Président : les privatisations et la réforme des finances publiques sont par exemple en panne. Quant aux relations avec Bruxelles, les actes risquent de ne pas suivre les paroles anti-européennes, puisque les fonds structurels alloués pour 2007-2013 seraient très satisfaisants et que Varsovie compte sur l’UE pour la soutenir face à Moscou. L’économie polonaise a, pour sa part, bousculé tous les pronostics, puisque sa croissance se rapproche des 5 %, sous l’effet de l’accélération de la demande intérieure. Ces bons résultats ne s’accompagnent pas d’une reprise de l’inflation et le déficit budgétaire, de même que la dette, demeurent à peu près contenus. Cependant, les importants déséquilibres qu’engendre l’absence d’une politique dynamique, demeurent entiers, en particulier en matière de chômage et d’inégalités régionales.Abrégé : Poland “Moral Revolution” and Economic Conservatism While Poland has become accustomed to alternating governments since 1990, the extent of the landslide to the right with the triumph of the very conservative Law and Justice Party (PiS) in both the legislative and presidential elections in September 2005 surprised all observers. The political consequences were unexpected : the envisaged coalition between the latter and the liberal right Civic Platform (PO) failed brutally, and the PiS formed a minority government, into which the very catholic and radical League of Polish Families (LPR) and the populist Self Defense (Samoobrona) whose two leaders became vice prime ministers, entered. Also unforeseeable also was the dismissal of the very popular Prime Minister, K. Marcinkiewicz, in early July 2006, with President Lech Kaczynski’s nomination of his twin brother and PiS president, Jaroslaw, to replace him. The sharp decline of the left and the arrival of the hard-line right can be explained by various factors : a rejection of politico-financial “affairs” and corruption, of ex-Communists still in place, a desire for greater democratic control over institutions, as well as for an improved distribution of wealth and the defense of Poland, threatened by liberalism and Brussels. Under the auspices of a “moral revolution” and to counter corruption, the government began by moving to “control” and to “clean up” : the media, public services, the administration, old privatizations and the banks, etc. Lastly, although diffuse social measures were undertaken, economic policy does not seem to be the new President’s main concern, despite the announced reform of public finances. As concerns relations with Brussels, actions are unlikely to follow on the anti-European rhetoric as structural funds allocated for 2007-2013 seem to be very satisfactory and Warsaw counts on EU support to confront Moscow. The Polish economy upset all forecasts with growth nearing 5 %, due to accelerated domestic demand. These positive results have not been accompanied by a return to inflation, while the budget deficit and the public debt remain under control. However, substantial imbalances resulting from the absence of dynamic policy, in particular with regard to unemployment and regional inequalities, persist.
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Si la Pologne est accoutumée à l’alternance depuis 1990, les élections législatives et présidentielle de septembre 2005 ont surpris tous les observateurs par l’ampleur du raz-de-marée de droite, avec le triomphe, dans les deux cas, du très conservateur parti Droit et justice (PiS). Les suites politiques furent inattendues : la coalition prévue entre ce dernier et la droite libérale, Plateforme civique (PO) avorta brutalement, amenant la formation par le PiS d’un gouvernement minoritaire, dans lequel entrèrent en mai 2006, la très catholique et radicale Ligue des familles polonaises (LPR) et la populiste Autodéfense (Samoobrona), dont les deux leaders sont devenus vice-Premiers ministres. Imprévisible aussi fut le renvoi, début juillet 2006, du très populaire Premier ministre, K. Marcinkiewicz et la nomination à sa place par le Président, Lech Kaczynski, de son frère jumeau, Jaroslaw, par ailleurs président du PiS. Divers facteurs expliquent le laminage de la gauche et l’arrivée d’une droite dure : le rejet des «affaires» politicofinancières et de la corruption, des ex-communistes toujours en place, le souhait d’un plus grand contrôle démocratique sur les institutions, d’une meilleure répartition des richesses et de la défense de la Pologne, menacée par le libéralisme et Bruxelles. Mais au nom de la «révolution morale», et contre la corruption, le gouvernement s’est d’abord attaché à «contrôler» et «nettoyer» : les médias, les services publics et l’administration, les anciennes privatisations et les banques... Enfin, si des mesures sociales dites de saupoudrage ont été prises, la politique économique ne semble pas la préoccupation première du nouveau Président : les privatisations et la réforme des finances publiques sont par exemple en panne. Quant aux relations avec Bruxelles, les actes risquent de ne pas suivre les paroles anti-européennes, puisque les fonds structurels alloués pour 2007-2013 seraient très satisfaisants et que Varsovie compte sur l’UE pour la soutenir face à Moscou. L’économie polonaise a, pour sa part, bousculé tous les pronostics, puisque sa croissance se rapproche des 5 %, sous l’effet de l’accélération de la demande intérieure. Ces bons résultats ne s’accompagnent pas d’une reprise de l’inflation et le déficit budgétaire, de même que la dette, demeurent à peu près contenus. Cependant, les importants déséquilibres qu’engendre l’absence d’une politique dynamique, demeurent entiers, en particulier en matière de chômage et d’inégalités régionales.

Poland “Moral Revolution” and Economic Conservatism While Poland has become accustomed to alternating governments since 1990, the extent of the landslide to the right with the triumph of the very conservative Law and Justice Party (PiS) in both the legislative and presidential elections in September 2005 surprised all observers. The political consequences were unexpected : the envisaged coalition between the latter and the liberal right Civic Platform (PO) failed brutally, and the PiS formed a minority government, into which the very catholic and radical League of Polish Families (LPR) and the populist Self Defense (Samoobrona) whose two leaders became vice prime ministers, entered. Also unforeseeable also was the dismissal of the very popular Prime Minister, K. Marcinkiewicz, in early July 2006, with President Lech Kaczynski’s nomination of his twin brother and PiS president, Jaroslaw, to replace him. The sharp decline of the left and the arrival of the hard-line right can be explained by various factors : a rejection of politico-financial “affairs” and corruption, of ex-Communists still in place, a desire for greater democratic control over institutions, as well as for an improved distribution of wealth and the defense of Poland, threatened by liberalism and Brussels. Under the auspices of a “moral revolution” and to counter corruption, the government began by moving to “control” and to “clean up” : the media, public services, the administration, old privatizations and the banks, etc. Lastly, although diffuse social measures were undertaken, economic policy does not seem to be the new President’s main concern, despite the announced reform of public finances. As concerns relations with Brussels, actions are unlikely to follow on the anti-European rhetoric as structural funds allocated for 2007-2013 seem to be very satisfactory and Warsaw counts on EU support to confront Moscow. The Polish economy upset all forecasts with growth nearing 5 %, due to accelerated domestic demand. These positive results have not been accompanied by a return to inflation, while the budget deficit and the public debt remain under control. However, substantial imbalances resulting from the absence of dynamic policy, in particular with regard to unemployment and regional inequalities, persist.

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