12

Le plus de jouir du rêve est-il uniquement pris sur l’image ? Le rêve rate-t-il le réel lequel s’impose dans le symptôme ? Il articulerait le symbolique et l’imaginaire dans ce que Colette Soler appelle la « mentalité ». Rêver, c’est jouir de la mentalité. Et de ce jouir le corps est exclu. Le rêve tiendrait ainsi à distance la jouissance traumatique. Sauf dans le cauchemar, où se dénoue la mentalité et revient le réel.La question que nous posons ici est de savoir ce qu’il en est lorsque c’est le son et non l’image qui cause la jouissance du rêve. Quand lalangue est en jeu au travers de l’équivoque, faisant du travail du rêve un travail poétique. A-t-on alors à faire à un dénouage de la mentalité différend de celui du cauchemar ?

Does the surplus jouissance of the dream hang only upon image, picture ? Does the dream miss the real, which in turn prevails in the symptom ? The dream articulates symbolic and imagination within what Colette Soler calls « mentality ». Dreaming is enjoying mentality. The body doesn’t take part in this jouissance. Dream keeps away from traumatic jouissance. Except in nightmare where mentality unknots and real returns.Our question is then : what happens when sound brings about the jouissance of dream, instead of image ? When lalangue is in play through homophony, making the dream work a poetic one. Does then occur an unknoting of mentality differing from the nightmare one ?