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Cet article aborde la question de la féminisation laborieuse de la Gendarmerie, en soulignant ses principales étapes, depuis l’arrivée des premières volontaires du service national en 1972 à la suppression des quotas de recrutement en 1998. Cette féminisation récente et limitée s’est heurtée à différents obstacles et réticences, notamment à la difficulté de conciliation de la carrière et de la vie de famille, à la persistance d’une conception virile du métier, au postulat de l’infériorité physique de la femme, ainsi qu’à l’omniprésence du facteur sexuel dans les relations sociales. En dépit de certains avancées, il s’agit, encore aujourd’hui, d’un mouvement en devenir, largement perçu comme une intrusion des femmes dans une communauté professionnelle masculine.

This article is about the painstaking feminization of the gendarmerie ; it underlines the principal stages from the arrival of the first volunteers during the 1972 military service to the abolition of recruitment quotas in 1998. This recent and limited feminization confronted different obstacles and reservations, notably the difficulty linked to the reconciling of career and family, the persistent perception of the virility of the job, the postulate of the physical inferiority of women, as well as the omnipresence of a sexual factor in social relations. Despite certain advances, there is still today a movement underway, largely perceived as an intrusion of women in a masculine occupational community.