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« Faire businesswoman asiatique. » Le travail émotionnel et esthétique racialisé des femmes asiatiques dans le monde des affaires en France

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2024. Ressources en ligne : Abrégé : The concepts of aesthetic and emotional labour have been central to analysing the ways in which the service industry reinforces and reproduces gender inequalities and more generally commodifies emotions and aesthetic norms. By focusing on the experience of Asian “businesswomen” in multinational corporations based in France, this article explores the racialised logics that underlie these two notions. First, I highlight the everyday racism experienced by Asian women in the workplace, despite a specific French legal and social norm of colourblindness. In the second part of this article, I explore the aesthetic prescriptions present in the workplace and how Asian women navigate them. Finally, this article demonstrates that if conforming to implicit professional norms implies racialised aesthetic labour, it simultaneously involves racialised emotional labour, unfolding in three distinct patterns: reassuring white executives about the globalised economic markets, justifying non-white presence in a white professional space, and silently enduring experiences of racism.Abrégé : Cet article interroge les logiques racialisées qui sous-tendent le travail émotionnel et esthétique en haut de l’espace social en se focalisant sur les cadres et dirigeantes du privé perçues comme asiatiques en France. D’abord, s’il existe une exigence sociale et légale de cécité à la race en France, l’ethnographie au sein de trois différentes multinationales révèlent que les gestionnaires utilisent malgré tout des catégories raciales au quotidien. Dans un second temps, l’article explicite les produits du travail esthétique racialisé des cadres et dirigeantes asiatiques et les manières légitimes d’incarner l’appartenance aux classes supérieures. Finalement, cet article éclaire les logiques racialisées qui sous-tendent le travail émotionnel dans l’espace professionnel. Ce travail émotionnel se déploie sur plusieurs terrains : rassurer les cadres blanc·hes au sujet des effets de l’internationalisation des marchés économiques, justifier sa présence dans un milieu professionnel majoritairement blanc et passer sous silence les expériences de racisme.
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The concepts of aesthetic and emotional labour have been central to analysing the ways in which the service industry reinforces and reproduces gender inequalities and more generally commodifies emotions and aesthetic norms. By focusing on the experience of Asian “businesswomen” in multinational corporations based in France, this article explores the racialised logics that underlie these two notions. First, I highlight the everyday racism experienced by Asian women in the workplace, despite a specific French legal and social norm of colourblindness. In the second part of this article, I explore the aesthetic prescriptions present in the workplace and how Asian women navigate them. Finally, this article demonstrates that if conforming to implicit professional norms implies racialised aesthetic labour, it simultaneously involves racialised emotional labour, unfolding in three distinct patterns: reassuring white executives about the globalised economic markets, justifying non-white presence in a white professional space, and silently enduring experiences of racism.

Cet article interroge les logiques racialisées qui sous-tendent le travail émotionnel et esthétique en haut de l’espace social en se focalisant sur les cadres et dirigeantes du privé perçues comme asiatiques en France. D’abord, s’il existe une exigence sociale et légale de cécité à la race en France, l’ethnographie au sein de trois différentes multinationales révèlent que les gestionnaires utilisent malgré tout des catégories raciales au quotidien. Dans un second temps, l’article explicite les produits du travail esthétique racialisé des cadres et dirigeantes asiatiques et les manières légitimes d’incarner l’appartenance aux classes supérieures. Finalement, cet article éclaire les logiques racialisées qui sous-tendent le travail émotionnel dans l’espace professionnel. Ce travail émotionnel se déploie sur plusieurs terrains : rassurer les cadres blanc·hes au sujet des effets de l’internationalisation des marchés économiques, justifier sa présence dans un milieu professionnel majoritairement blanc et passer sous silence les expériences de racisme.

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