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Si la psychothérapie avec l’adolescent(e) semble toujours complexe du fait de l’absence de demande réelle, de la massivité des projections, la consultation en urgence apparaît encore plus risquée. Pourtant, les potentialités de remaniement psychique existent, surtout lorsque nous pouvons recevoir l’adolescent et ses proches à proximité de la crise. Cet article décrit le dispositif de consultation que nous proposons dans un lieu d’écoute médico-psychologique pour adolescents. Nous tentons de procéder avec l’ensemble des demandeurs à une co-construction du dispositif thérapeutique. La dynamique de ces rencontres est assez proche du fonctionnement de la consultation thérapeutique car nous nous y appuyons sur une dimension transitionnelle, la mise en perspective des conflits de parentalité avec les symptômes des adolescents. Un exemple montre l’importance que prend cette dimension transitionnelle (construction commune, respect de la position de chacun des protagonistes, ambiguïté) dans le déploiement du dispositif et la mise en perspective de l’originaire traumatique. Ces modalités remettent en jeu les conditions et pré-conditions dans lesquelles se sont déroulés pour chacun les processus d’appropriation subjective. À partir des repères qui se constituent à l’écoute de notre contre-transfert, nous réfléchissons avec les intéressés à l’opportunité de différents espaces de rencontres (entretiens individuels, consultations parentales, entretiens familiaux). Cette dynamique étaye le narcissisme des parents et permet sa réinscription dans une perspective de filiation qui favorise l’élaboration des fantasmes originaires. La destructivité pubertaire peut être alors contenue, puis élaborée.