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La problématique de la séparation est inhérente aux violences conjugales. Le couple se fonde sur le fantasme : être tout pour l’autre et que l’autre soit tout pour soi ou tout à soi. Le choix du conjoint est massivement narcissique et s’associe à des angoisses d’effondrement du Moi. L’hypothèse présentée dans l’article est que l’objet premier fut probablement insuffisamment sécurisant et constitué pour que le sujet puisse s’en séparer sans crainte d’un effondrement psychique. Cette fragilité expliquerait l’absence d’intériorisation de l’objet absent et donc un défaut de symbolisation. Dans ce contexte, l’emprise serait une tentative de négociation et d’apaisement des angoisses de perte de l’objet premier. Ainsi, les difficultés liées à la séparation dans le couple s’articuleraient à l’angoisse de perte d’objet.

The issue of separation is inherent in domestic violence. The couple is rooted in the phantasy of being everything for the other and the other being everything for and belonging to oneself. The choice of spouse is massively narcissistic and is associated with the anguish of the collapse of Self. The hypothesis posited is that the primary object was probably insufficiently secure and constituted for the subject to be able to separate from it without fear of psychic collapse. This fragility would explain the lack of interiorisation of the absent object and therefore a lack of symbolisation. From this perspective, the control relationship could be envisioned as an attempt to negotiate and alleviate the anguish of losing the primary object. Thus, the difficulties related to separation in the couple would seem to relate to the anguish of loss of object.