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Cartographie clandestine et religion de contrebande dans la Corée du Chosŏn : André Kim Taegŏn (1821-1846) et sa Carte de la Corée

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Ressources en ligne : Abrégé : André Kim Taegŏn est associé dans la mémoire collective coréenne à la figure du premier prêtre catholique autochtone et d’un martyr pour sa foi. Cette perception masque cependant la trajectoire plus complexe de ce personnage en tant qu’intermédiaire et guide-passeur. C’est ce dont témoigne notamment la Carte de la Corée ( Carta Coreæ) que Kim Taegŏn dressa peu avant son ordination à la prêtrise en 1845. Notre article s’interroge sur la nature hybride de cette carte, ni pleinement asiatique ni totalement occidentale, et cherche à dépasser la question de l’adoption ou du rejet d’une cartographie européenne moderne aux dépens d’une cartographie coréenne traditionnelle. Nous explorons ici la fabrique d’une cartographie missionnaire clandestine à travers la réappropriation de savoirs coréens officiels, et démontrons comment des figures d’intermédiaires possédant une maîtrise des codes linguistiques et culturels façonnèrent l’histoire du catholicisme au-delà d’une simple contribution religieuse. Ce faisant, notre article montre comment la Carte de la Corée nous éclaire aussi bien sur les adaptations européennes de cartes asiatiques que sur l’évolution historique de la cartographie coréenne à la fin de la période du Chosŏn (1392-1897).Abrégé : Andreas Kim Taegŏn is viewed in the Korean collective memory as the first indigenous Catholic priest and a martyr for his faith. This common perception, however, conceals a much more complex story, that of Kim Taegŏn’s life trajectory as go-between and broker. This is evidenced among other things by the Map of Korea ( Carta Coreæ) that he drew shortly before his ordination to the priesthood in 1845. This article investigates the hybrid nature of this map, which is neither fully Asian nor fully Western, and seeks to go beyond the question of adopting or rejecting modern European cartography at the expense of traditional Korean cartography. Here I explore the making of a clandestine missionary cartography through the reappropriation of Korean official knowledge, and I also demonstrate how go-betweens who mastered linguistic and cultural codes shaped the history of Catholicism beyond a mere religious contribution. In doing so, this article shows how the Map of Korea sheds light on both European adaptations of Asian maps and the historical evolution of Korean cartography in the late Chosŏn period (1392-1897).
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André Kim Taegŏn est associé dans la mémoire collective coréenne à la figure du premier prêtre catholique autochtone et d’un martyr pour sa foi. Cette perception masque cependant la trajectoire plus complexe de ce personnage en tant qu’intermédiaire et guide-passeur. C’est ce dont témoigne notamment la Carte de la Corée ( Carta Coreæ) que Kim Taegŏn dressa peu avant son ordination à la prêtrise en 1845. Notre article s’interroge sur la nature hybride de cette carte, ni pleinement asiatique ni totalement occidentale, et cherche à dépasser la question de l’adoption ou du rejet d’une cartographie européenne moderne aux dépens d’une cartographie coréenne traditionnelle. Nous explorons ici la fabrique d’une cartographie missionnaire clandestine à travers la réappropriation de savoirs coréens officiels, et démontrons comment des figures d’intermédiaires possédant une maîtrise des codes linguistiques et culturels façonnèrent l’histoire du catholicisme au-delà d’une simple contribution religieuse. Ce faisant, notre article montre comment la Carte de la Corée nous éclaire aussi bien sur les adaptations européennes de cartes asiatiques que sur l’évolution historique de la cartographie coréenne à la fin de la période du Chosŏn (1392-1897).

Andreas Kim Taegŏn is viewed in the Korean collective memory as the first indigenous Catholic priest and a martyr for his faith. This common perception, however, conceals a much more complex story, that of Kim Taegŏn’s life trajectory as go-between and broker. This is evidenced among other things by the Map of Korea ( Carta Coreæ) that he drew shortly before his ordination to the priesthood in 1845. This article investigates the hybrid nature of this map, which is neither fully Asian nor fully Western, and seeks to go beyond the question of adopting or rejecting modern European cartography at the expense of traditional Korean cartography. Here I explore the making of a clandestine missionary cartography through the reappropriation of Korean official knowledge, and I also demonstrate how go-betweens who mastered linguistic and cultural codes shaped the history of Catholicism beyond a mere religious contribution. In doing so, this article shows how the Map of Korea sheds light on both European adaptations of Asian maps and the historical evolution of Korean cartography in the late Chosŏn period (1392-1897).

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