Écrire, rêver, une affaire de devenir
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Gilles Deleuze définit l’écriture comme « une affaire de devenir [...], un processus, c’est-à-dire un passage de Vie qui traverse le vivable et le vécu ». Sa définition croise celle que Jung donne du rêve dans ses aspects les plus impersonnels. Le rêve, comme l’écriture, n’est pas « une simple répétition d’une expérience passée ». Ce que confirme, en particulier, les séries de rêves que Jung compare « à une sorte de monologue qui s’accomplirait à l’insu de la conscience ». Comme la thématique la plus secrète des écrits d’un même auteur, dont on peut percevoir la profonde unité, la série de rêves « se rattache à un centre non identifié à partir duquel les rêves rayonnent » ; ils « se subordonnent en réalité à un noyau central de signification ».
Gilles Deleuze defines writing as « an act of becoming [...], a process ; that is a passage of Life which traverses the livable and the lived ». His definition is similar to the one Jung gives of the dream, in its most impersonal aspects. Like writing, the dream is not « merely a repetition of a past experience ». Dream series, which Jung compares to « a sort of monologue taking place unknown to the consciousness », would tend to confirm this observation. Like the most hidden theme in the writings of a single author, whose works present a profound unity, the dream series « is linked to an unidentified center from which the dreams radiate » ; these dreams « are actually subordinate to a central nucleus of meaning ».
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