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Je traite ici la question de la filiation, notamment du point de vue original de la phénoménologie de Henry. Cette question a été traitée par Henry lui-même et m’est apparue comme l’une des plus fondamentales, si ce n’est la plus fondamentale de sa pensée, et donc peut-être de la pensée en général (étant donné la place éminente qu’y occupe Henry). Il s’est donc imposé à moi de tenter de la reprendre, bien sûr trop rapidement, depuis ses prémisses historiques, afin de montrer en quoi elle trouve dans la phénoménologie henryenne une sorte d’achèvement. Cette synthèse a donc pour vocation de dégager les moments ontologico-phénoménologiques fondant la possibilité même de ce qu’est un fils, et aussi, ce qui ne revient pas au même, de ce qu’est « être fils ».

The phenomenology of Michel Henry provides an original point of view on kinship. As discussed by Henry himself, kinship appeared to me to be one of the most fundamental, if not the most fundamental, question of his thinking, and therefore perhaps of thinking in general (considering Henry’s prominence in the field). It was therefore my task to try to report upon kinship, too rapidly, of course, from its historical foundations, in order to show why Henry's phenomenology represents a sort of completion for it. The purpose of my summary is therefore to distinguish the ontologico-phenomenological moments that are the basis for the very possibility of defining a son, and also – which is not the same thing – what it is to “ be a son” .