La création d’un observatoire : que s’agit-il de représenter ?
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RésuméJoëlle Le Marec et Florence Belaën proposent dans cet article de rendre compte et d’analyser certaines caractéristiques des observatoires, à partir de la création récente de l’un d’entre eux, l’Observatoire du patrimoine et de la culture scientifiques et techniques (OPCST).Un observatoire témoigne de deux phénomènes contradictoires : il répond à une demande généralisée d’accroissement de la visibilité des actions (ici) culturelles et de leurs effets de la part de ceux qui les mettent en œuvre et les soutiennent, mais dans son existence même, il active une pluralité des formes de production et de légitimation des savoirs chez les nombreux acteurs sollicités pour y participer.Ce texte questionne ce que recouvre le manque de visibilité ou plutôt l’affirmation d’un besoin de visibilité, lié métaphoriquement à l’idée de mieux observer, par la qualification de l’injonction faite aux acteurs de se doter d’outils en lien avec leurs actions.
Based on the study of the foundation of the recent Observatory for the Scientific and Technical Culture an Heritage (Observatoire du Patrimoine et de la Culture Scientifiques et Techniques—OPCST) Joëlle Le Marec and Florence Belaën conclude that observatories are based upon two self-contradicting features. They are meant to aswer to a general demand to increase the visibility of (cultural) actions. But as such they activate a plurality of ways to both generate and justify various forms of building up knowledge for the different stakeholders who participate in managing, supporting and overviewing them. This work revolves on the issue of the lack of visibility or rather on the statement of a need for more visibility. This is metaphorically linked to the idea that making the actors implement better tools makes them more knowledgeable and therefore makes for better observation.
ResumenJoëlle Le Marec y Florence Belaën exponen y analizan ciertas características de los observatorios con base en la reciente creación del Observatorio del Patrimonio y de la Cultura Científica y Técnica (OPCST). En este caso, el observatorio es representativo de dos fenómenos contradictorios: si bien su creación corresponde a una petición generalizada de aumento de la visibilidad de las acciones culturales y de sus efectos por parte de quienes lo apoyan, su existencia misma activa una pluralidad de formas de producción y de legitimación de saberes entre los diferentes actores que lo conforman. Este texto cuestiona las implicaciones de la falta de visibilidad o más bien la afirmación de la visibilidad como necesidad, ligada metafóricamente a la idea de observar mejor, mediante la calificación del imperativo según el cual los actores deben dotarse de herramientas compatibles con sus acciones.
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