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Cet article propose d’aborder la question des manifestations littéraires comme lieu où s’ajuste, se négocie et se construit le statut d’écrivain. Le propos prend appui sur une série d’entretiens réalisés principalement auprès de primo-romanciers et d’auteurs bénéficiant d’une renommée relative. Alors que ces derniers sont très peu reconnus par les instances médiatiques et littéraires consacrées (et consacrantes), ils viennent puiser dans les salons du livre régionaux des preuves de leur statut d’auteur. Dès lors qu’il s’agit d’examiner les modalités de présentation de soi et la construction de l’être écrivain, le salon du livre s’avère un terrain d’étude pertinent.

In this article the issue of book fairs as a place where the writer’s status is adjusted, negociated and built is apprehended. This is based on a series of interviews primarily with primo-novelists and little-known authors. As they have modest recognition with established (and validating) media and literary authorities they go to regional book fairs in order to seek evidence of their writer’s status. Book fairs are relevant places for field studies to examine the conditions of self presentation and construction of the writer’s self.

ResumenEste artículo trata de la cuestión de las manifestaciones literarias como lugares donde se ajusta, se negocia y se construye el estatus del escritor. Nuestro análisis se basa en una serie de discusiones realizadas principalmente con nuevos autores y con autores poco conocidos. Mientras que estos escritores son poco reconocidos por las instancias de consagración populares y literarias, vienen a las Ferias del libro regionales para hallar las pruebas de su estatus de autor. La Feria del libro surge como un terreno de estudio pertinente para examinar las modalidades de presentación de sí mismo y la construcción del ser escritor.