11

RésuméDans cet article, l’infanticide est illustré par quatre cas cliniques sous la forme de récit. Le récit concerne des séances de psychothérapies de femmes incarcérées pour avoir donné la mort à leur nouveau-né. Ce récit tient compte de l’histoire de l’acte criminel inscrit dans l’histoire personnelle de la mère dans une situation transférentielle, où affleure le thérapeute. L’analyse contingente du récit rend compte de la trame sociohistorique de la place du féminin générique et criminel ; trame sans laquelle seraient oblitérés le sens et l’arbitraire de l’acte infanticide. Si l’on peut postuler une « psychotisation » ponctuelle de l’agi maternel infanticide, les quatre illustrations cliniques montrent une hétérogénéité psychopathologique, où la névrose concurrence la psychose. Comme chez les Érinyes, la haine, la vengeance et le retournement (perversio) implacables attaquent le lien filial, mais paradoxalement protègent la mère criminelle d’un effondrement psychique.

The Erinyes of Four Mothers. Subjective and Casual Infanticides Maternal ClinicIn this article, infanticide is illustrated as story by four clinical illustrations. The story concerns women incarcerated psychotherapy sessions for to kill their newborn. This story takes into account the history the criminal deed registered in the mother’s personal history in a transfer situation, where the therapist is exposed. Contingent of the narrative analysis, renders account of the socio-historical of the place of the generic and criminal feminine frame ; frame without which the meaning and the arbitrariness of the infanticide act would be cancelled. If we can apply a point “as psychotic ( psychotisation)” of the acted maternal infanticide, four clinical illustrations show a psychopathological heterogeneity, where neurosis competition psychosis. As in the Erinyes, hatred, revenge and reversal ( perversio) relentless attack the filial relationship, but paradoxically protect the mother criminal of a mental collapse.