Le corps, son image et le désir du scientifique dans la fiction cinématographique
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La logique du discours de la science nécessite l’exclusion du sujet de l’inconscient et l’ignorance de la position impossible du savant. Au cours des siècles, le statut de l’Autre, comme instance érigeant des limites à la jouissance, a évolué. La figure de Dieu, qui remplissait autrefois cette fonction, a chuté, dévoilant ainsi l’inexistence de l’Autre. La fiction, quand elle s’intéresse à la science, est un espace narratif privilégié pour interroger cette logique et ses conséquences : les affres du savant et le surgissement d’un objet monstrueux. Les auteurs de cet article proposent d’examiner comment la fiction cinématographique traite ces questions posées par les avancées de la science aux XIXe et XXIe siècles en prenant appui sur le Frankenstein de Kenneth Branagh (1994) et La piel que habito de Pedro Almodovar (2011).
The logic of the scientific speech needs the exclusion of the subject from the unconscious and the ignorance of the scientist’s impossible position. For centuries, the Other’s status, known as an instance raising the limits of the jouissance, has changed. The image of God which used to fulfil this function has fallen down, revealing the Other’s non-existence at the same time. When it deals with science, fiction is the propitious narrative space which can question this logic and its consequences : the scientist’s torments and the shooting up of a monstrous object. Referring to Frankenstein by Kenneth Branagh (1994) and La piel que habito by Pedro Almodovar (2011), the authors of this article will study how the movie fiction deals with these questions arisen by the progress of science in the 19th and 21st centuries.
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