Pourquoi la répression ne peut être le complément de l'éducation dans une économie néolibérale
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RésuméSi personne n’ignore qu’il n’existe pas d’éducation sans sanction et que celle-ci est consubstantielle à tout acte éducatif, rien ne justifie pour autant de faire de la répression sa suite logique ou naturelle. Surtout si elle est pratiquée comme dans nos cités, nos gares, nos métros et certains des commissariats de notre République.Rien ne justifie non plus d’en faire une mission prioritaire de la société, puisque celle-ci se trouve être de facto sinon l’unique responsable, du moins l’un des principaux complices de ce qui conduit la répression à non pas compléter l’éducation mais à s’y substituer. La répression est en effet à maints égards la seule réponse fournie à ce qui apparaît moins comme une simple carence de nos institutions éducatives (à commencer par les parents, la famille, l’école) que, d’abord et avant tout, une véritable invalidation de leur discours, de tout discours éducatif en tant qu’il vient faire obstacle à une logique bien plus puissante, bien plus tyrannique et qui prime désormais sur tout : celle de l’économie de marché et de ses lois drastiques de consommation. Est décrit sommairement comment et sur quels mécanismes psychiques agissent ces opérations, comment le pulsionnel est « promotionné » au détriment du désir et de ses trésors de sublimation, quelles attaques en règle contre la Kulturarbeit sont organisées dans cette perspective.
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