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RésuméSecouée par des cas de pédophilie qui viennent bousculer une efficace omerta plus encore qu’ils ne ternissent une image de rigueur en matière de morale sexuelle, l’Église catholique tente de maintenir le pacte dénégatif lui servant à éluder les impasses de la discipline pseudo-théologique du célibat. Une des esquives consiste à faire porter le chapeau aux prêtres homosexuels. Mais, en réalité, à partir d’une immémoriale diabolisation du plaisir sexuel (ravivée au xixe siècle et dans la première moitié du xxe, autour d’un violent délire anti-masturbatoire), c’est d’une infantilisation en matière de sexualité qu’il s’agit – sur fond de discrédit jeté sur toute pratique sexuelle non excusée par la procréation. L’éducation sacerdotale traditionnelle, en fait, induit la peur de l’homosexualité tout autant que celle des femmes. Il ne reste aux plus fragiles qu’à se consoler « entre enfants ».