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RésuméLa première partie de cet article est composée d’une lettre à Stefan Zweig où l’auteur souligne la pertinence toujours très actuelle des arguments que Zweig développe à propos d’une pensée monolithique et dogmatique qui, voulant faire autorité universelle, se transforme en une tyrannie absolutiste persécutrice d’autres pensées, d’autres penseurs et de tout autre être déviant à son hégémonie sectaire, conduisant jusqu’au mépris meurtrier de l’existence humaine. Zweig se fonde sur la prise et l’abus de pouvoir de Calvin, en soutenant le rôle courageux de son contradicteur, Castellion, défendeur de la tolérance.Suivent dans la seconde partie un rappel de la situation de Zweig exilé à cause du nazisme, et la tentative d’approcher certains aspects des processus psychiques susceptibles d’empêcher ainsi l’être humain de ressentir une capacité émotionnelle à différencier l’être vivant, en sa vie complexe, d’un objet inanimé ou d’une construction idéologique.