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L’auteur présente ce que sont, selon Ferenczi, les conditions pour qu’un processus analytique soit réellement analytique. La première concerne le fait que les analystes, comme leurs patients, « viennent de loin », un concept de l’auteur (Borgogno, 2011). La seconde, strictement liée à la première, se rapporte à la conviction de Ferenczi selon laquelle le savoir psychanalytique n’est pas un produit de l’intellect mais un produit électivement viscéral, étant donné que si les analystes veulent vraiment comprendre leur patient, ils doivent alors d’abord « prendre sur eux-mêmes » sa souffrance, « devenant pour un temps, et pour ainsi dire, le patient lui-même ». L’auteur décrit le développement de ces deux conditions essentielles pour Ferenczi tout au long de son œuvre, de ses premiers écrits psychanalytiques à son Journal clinique.