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L’intervention militaire turque à Chypre en 1974, intervention humanitaire unilatérale ou invasion ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2024. Ressources en ligne : Abrégé : Fifty years ago, a coup instigated by the Greek military junta overthrew Cypriot President Makarios (July 15, 1974), provoking a Turkish military intervention. Turkish troops occupied part of the island, thereby implementing its de facto partition (August 17, 1974). Since then, the official Turkish version has never varied: It was a “peace operation” aimed at protecting the Turkish Cypriot minority, while, on the Greek Cypriot side, the operation is described as an “invasion.” Since then, and especially since the end of the Cold War, debates and developments in international law and practice have fuelled both versions of the story: Continued affirmation of the rejection of interference in the internal affairs of States, but also the emergence of the principle of the Responsibility to Protect; military interventions claimed to be humanitarian, but also the dubious invocation of the concept of maintaining peace and international security (Iraq, 2003), and finally Russia’s aggression against Ukraine disguised as a “special military operation” and even a “special peacekeeping operation.” This article proposes to put the Turkish military intervention in Cyprus into perspective in the light of these debates and developments.Abrégé : Il y a cinquante ans, un coup d’État fomenté par la junte militaire grecque renversa le président chypriote Makarios (15 juillet 1974), provoquant une intervention militaire turque. Les troupes turques occupèrent une partie de l’île, mettant ainsi en œuvre sa partition de facto (17 août 1974). Depuis lors, la version officielle turque n’a jamais varié : il s’agissait d’une « opération de paix » visant à protéger la minorité chypriote turque, tandis que, côté chypriote grec, il est systématiquement question d’une « invasion ». Depuis, et surtout depuis la fin de la Bipolarité, les débats et les évolutions du droit et de la pratique internationaux ont alimenté les deux versions de l’histoire : affirmation continue du refus de l’ingérence dans les affaires intérieures des États, mais aussi émergence du principe de responsabilité de protéger ; interventions militaires revendiquées comme humanitaires mais aussi invocation douteuse du concept de maintien de la paix et de la sécurité internationale (Irak, 2003) et pour finir agression de la Russie contre l’Ukraine maquillée en « opération militaire spéciale » et même en « opération spéciale de maintien de la paix ». Cet article propose donc de remettre en perspective l’intervention militaire turque à Chypre à l’aune de ces débats et évolutions.
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Fifty years ago, a coup instigated by the Greek military junta overthrew Cypriot President Makarios (July 15, 1974), provoking a Turkish military intervention. Turkish troops occupied part of the island, thereby implementing its de facto partition (August 17, 1974). Since then, the official Turkish version has never varied: It was a “peace operation” aimed at protecting the Turkish Cypriot minority, while, on the Greek Cypriot side, the operation is described as an “invasion.” Since then, and especially since the end of the Cold War, debates and developments in international law and practice have fuelled both versions of the story: Continued affirmation of the rejection of interference in the internal affairs of States, but also the emergence of the principle of the Responsibility to Protect; military interventions claimed to be humanitarian, but also the dubious invocation of the concept of maintaining peace and international security (Iraq, 2003), and finally Russia’s aggression against Ukraine disguised as a “special military operation” and even a “special peacekeeping operation.” This article proposes to put the Turkish military intervention in Cyprus into perspective in the light of these debates and developments.

Il y a cinquante ans, un coup d’État fomenté par la junte militaire grecque renversa le président chypriote Makarios (15 juillet 1974), provoquant une intervention militaire turque. Les troupes turques occupèrent une partie de l’île, mettant ainsi en œuvre sa partition de facto (17 août 1974). Depuis lors, la version officielle turque n’a jamais varié : il s’agissait d’une « opération de paix » visant à protéger la minorité chypriote turque, tandis que, côté chypriote grec, il est systématiquement question d’une « invasion ». Depuis, et surtout depuis la fin de la Bipolarité, les débats et les évolutions du droit et de la pratique internationaux ont alimenté les deux versions de l’histoire : affirmation continue du refus de l’ingérence dans les affaires intérieures des États, mais aussi émergence du principe de responsabilité de protéger ; interventions militaires revendiquées comme humanitaires mais aussi invocation douteuse du concept de maintien de la paix et de la sécurité internationale (Irak, 2003) et pour finir agression de la Russie contre l’Ukraine maquillée en « opération militaire spéciale » et même en « opération spéciale de maintien de la paix ». Cet article propose donc de remettre en perspective l’intervention militaire turque à Chypre à l’aune de ces débats et évolutions.

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