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Tadjikistan 2006

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2007. Ressources en ligne : Abrégé : Dix ans après la fin de la guerre civile, le Tadjikistan est un pays de plus en plus convoité. Sa situation économique s’améliore peu à peu et il a réélu en novembre 2006, avec plus de 78 % des voix, à l’issue d’un scrutin entaché d’irrégularités, selon l’OSCE, le président Rakhmonov, en place depuis 1994. Toute l’année, une stratégie d’élimination des opposants a été menée et les médias ont été verrouillés pour empêcher tout débat, l’accès aux sites internet ayant même été bloqué un mois avant le scrutin (3 % seulement des Tadjiks en sont équipés). Alors que les principaux opposants et ex-amis du Président ont été exposés aux persécutions judiciaires ou condamnés à la prison, le pouvoir a favorisé l’émergence de «nouveaux» partis politiques, brouillant encore plus le message de l’opposition et a adopté une stratégie de marginalisation envers le Parti de la renaissance islamique, seule formation religieuse existant légalement en Asie centrale. L’opposition a malgré tout réussi à présenter un candidat, le chef du Parti social-démocrate, R. Zoirov. Certains remaniements ministériels sans conséquences ont eu lieu, visant seulement à accréditer une image «d’ouverture». Désormais, la politique extérieure se veut coopérative et «tous azimuts». En effet, le régime compte sur les puissances tant régionales que mondiales pour attirer des investissements, qui demeurent encore modestes, pour ses infrastructures et le développement de son énorme potentiel électrique. Parmi les premières, figurent notamment le Kazakhstan et la Turquie. La Russie quant à elle poursuit, avec plus ou moins d’obstacles d’ordre politique et juridique, la défense de ses intérêts dans l’aluminium et l’énergie électrique. La Chine est partie prenante dans les projets d’infrastructures routières, tout comme les Etats-Unis, qui verraient bien la création d’un marché régional de l’énergie, englobant l’Afghanistan et l’Inde. L’embellie économique constatée en 2006, malgré un environnement toujours aussi peu favorable au secteur privé et aux PME, devrait se poursuivre, ainsi que la réduction de la pauvreté, grâce pour partie aux transferts des nombreux travailleurs, pour la plupart illégaux, émigrés en Russie. Contrairement à la dette extérieure, jugée raisonnable, l’allègement de la dette publique reste une des priorités.Abrégé : Tajikistan The President’s Great Game Ten years after the end of the civil war, Tajikistan is an increasingly desirable country. Its economic situation is slowly improving and in November 2006, President Rakhmonov, in office since 1994, was re-elected with over 78 % of the vote, although the OSCE reported irregularities. Over an entire year a strategy of eliminating opponents was carried out and the media muzzled to prevent any debate, while internet access was blocked for one month before the election (only 3 % of Tajiks are equipped). Whereas the main opponents and previous friends of the president suffered legal prosecution or were condemned to prison, the government supported the emergence of “new” political parties, further confusing the opposition’s message, and adopted a strategy of marginalizing the Islamic Rebirth Party, the only legal religious party in Central Asia. However, the opposition did succeed in presenting a candidate, the leader of the social-democratic party, R.Zoirov. Some insignificant cabinet reshuffling took place, aimed only at creating an impression of “openness.” Foreign policy will now be cooperative and “comprehensive”. The government is indeed looking to regional and international powers to attract investments, which are at present rather modest, in its infrastructures and the development of its enormous electrical potential. Kazakhstan and Turkey are among the former while Russia, facing various political and legal obstacles, continues to defend its interests in aluminium and electric power. China is interested in road infrastructure projects as are the United States, which would be favourable to a regional energy market including Afghanistan and India. The economic improvement noted in 2006 should continue, despite an environment still unfavourable to the private sector and SMEs, along with a reduction in poverty, mainly thanks to the transfer of funds from many, mostly illegal, emigrants living in Russia. Unlike the foreign debt which remains reasonable, the reduction in the public debt remains a priority.
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Dix ans après la fin de la guerre civile, le Tadjikistan est un pays de plus en plus convoité. Sa situation économique s’améliore peu à peu et il a réélu en novembre 2006, avec plus de 78 % des voix, à l’issue d’un scrutin entaché d’irrégularités, selon l’OSCE, le président Rakhmonov, en place depuis 1994. Toute l’année, une stratégie d’élimination des opposants a été menée et les médias ont été verrouillés pour empêcher tout débat, l’accès aux sites internet ayant même été bloqué un mois avant le scrutin (3 % seulement des Tadjiks en sont équipés). Alors que les principaux opposants et ex-amis du Président ont été exposés aux persécutions judiciaires ou condamnés à la prison, le pouvoir a favorisé l’émergence de «nouveaux» partis politiques, brouillant encore plus le message de l’opposition et a adopté une stratégie de marginalisation envers le Parti de la renaissance islamique, seule formation religieuse existant légalement en Asie centrale. L’opposition a malgré tout réussi à présenter un candidat, le chef du Parti social-démocrate, R. Zoirov. Certains remaniements ministériels sans conséquences ont eu lieu, visant seulement à accréditer une image «d’ouverture». Désormais, la politique extérieure se veut coopérative et «tous azimuts». En effet, le régime compte sur les puissances tant régionales que mondiales pour attirer des investissements, qui demeurent encore modestes, pour ses infrastructures et le développement de son énorme potentiel électrique. Parmi les premières, figurent notamment le Kazakhstan et la Turquie. La Russie quant à elle poursuit, avec plus ou moins d’obstacles d’ordre politique et juridique, la défense de ses intérêts dans l’aluminium et l’énergie électrique. La Chine est partie prenante dans les projets d’infrastructures routières, tout comme les Etats-Unis, qui verraient bien la création d’un marché régional de l’énergie, englobant l’Afghanistan et l’Inde. L’embellie économique constatée en 2006, malgré un environnement toujours aussi peu favorable au secteur privé et aux PME, devrait se poursuivre, ainsi que la réduction de la pauvreté, grâce pour partie aux transferts des nombreux travailleurs, pour la plupart illégaux, émigrés en Russie. Contrairement à la dette extérieure, jugée raisonnable, l’allègement de la dette publique reste une des priorités.

Tajikistan The President’s Great Game Ten years after the end of the civil war, Tajikistan is an increasingly desirable country. Its economic situation is slowly improving and in November 2006, President Rakhmonov, in office since 1994, was re-elected with over 78 % of the vote, although the OSCE reported irregularities. Over an entire year a strategy of eliminating opponents was carried out and the media muzzled to prevent any debate, while internet access was blocked for one month before the election (only 3 % of Tajiks are equipped). Whereas the main opponents and previous friends of the president suffered legal prosecution or were condemned to prison, the government supported the emergence of “new” political parties, further confusing the opposition’s message, and adopted a strategy of marginalizing the Islamic Rebirth Party, the only legal religious party in Central Asia. However, the opposition did succeed in presenting a candidate, the leader of the social-democratic party, R.Zoirov. Some insignificant cabinet reshuffling took place, aimed only at creating an impression of “openness.” Foreign policy will now be cooperative and “comprehensive”. The government is indeed looking to regional and international powers to attract investments, which are at present rather modest, in its infrastructures and the development of its enormous electrical potential. Kazakhstan and Turkey are among the former while Russia, facing various political and legal obstacles, continues to defend its interests in aluminium and electric power. China is interested in road infrastructure projects as are the United States, which would be favourable to a regional energy market including Afghanistan and India. The economic improvement noted in 2006 should continue, despite an environment still unfavourable to the private sector and SMEs, along with a reduction in poverty, mainly thanks to the transfer of funds from many, mostly illegal, emigrants living in Russia. Unlike the foreign debt which remains reasonable, the reduction in the public debt remains a priority.

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