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Cet article a pour but d’interroger l’utilisation des drogues dites « festives » en articulant la place du corps et celle de la fête dans ces expériences de l’excès ou de l’extase. Une dimension de ces expériences corporelles est directement liée à la jouissance du corps. Si aujourd’hui les sujets sont groupés par « communautés de jouissance », les raves parties sont-elles une tentative d’aller au delà de la jouissance du corps-jouissance marquée par la castration-? Inauguré par Freud, le grand mythe moderne d’une prouesse sacrificielle est celui de Totem et Tabou, le crime parricide perpétré par la communauté des frères. La fête totémique s’institue comme marque de l’incorporation du père et de la loi. Les dépassements des limites du corps se situent donc par rapport à une norme. Comment passons nous du « repas totémique » et la fête qui s’ensuit au « festin nu » de la drogue ? Pour essayer d’ébaucher une réponse nous soutenons l’hypothèse que le corps de l’exploit est, fondamentalement, le moi. Le moi comme instance qui soutient l’illusion de l’unité et que dans sa dimension imaginaire habille la res extensa du corps.

The exploit of bodies in ecstasy The purpose of this paper is to question the utilization of the so called party drugs, articulating the place of the body and the party in the practices of ecstasies or excess. One of the dimensions of these experiences is directly related to the body’s jouissance. If today, subjects gather in ‘communities of jouissance ’, the ‘rave parties’are an intention of going beyond the enjoinment experience - enjoinment marked by castration? Originally created by Freud, the great modern myth of a sacrificial achievement is the Totem and the Taboo, the parricide crime perpetrated by the fraternal community. The totemic party is instituted as a mark of the incorporation of the father and the law. The body’s limit is exceeded in relation to a rule. How can we then slip from the totemic meal and party that follows is to the drug’s ‘naked lunch’? In order to attempt an answer we sustain the hypothesis that the performance of the body is, basically, the ego. The ego as an instance which keeps the illusion of unity, and in whose imaginary dimension dresses the body.