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L’ONU : un tiers (dé)politisant ? Médiations et conflictualités dans la mise en place du Forum national des femmes au Burundi (2012-2014)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Ressources en ligne : Abrégé : Entre 2012 et 2014, la mise en place du Forum national des femmes a fait l’objet d’une importante controverse au Burundi, opposant les associations de femmes au parti au pouvoir. L’ONU Femmes, qui était l’un des principaux bailleurs du Forum, a été prise à partie. Ce cas d’étude permet d’aborder la question de la participation des organisations internationales à la (dé)politisation de la représentation des femmes dans un pays ayant connu un conflit armé. À rebours de l’hypothèse d’une seule dépolitisation, je montre, en mobilisant la notion de tiers, que l’action de l’agence onusienne est plus équivoque. En effet, l’ONU Femmes s’est tout d’abord posée en tiers structurant du conflit relatif à cet enjeu, réactivant en cela une dispute ancienne entre les institutions politiques et les associations de femmes ; puis en tiers neutre, cherchant à apaiser les antagonismes en mobilisant des normes universelles ; enfin, en tiers exclu, lorsque, non reconnue en tant que médiatrice, elle a rouvert un espace de débats sur les droits et les devoirs de l’État, de la société civile et de la communauté internationale dans la représentation des femmes et la défense de leurs revendications.Abrégé : Between 2012 and 2014, the establishment of the National Women’s Forum was the subject of considerable controversy in Burundi, pitting women’s associations against the country’s ruling party. UN Women, which was one of the main donors of the Forum, was taken to task. This case study addresses the issue of the participation of international organisations in the (de)politicisation of women’s representation in a country that has experienced armed conflict. Against the hypothesis of a single depoliticisation, I show, by mobilising the notion of a third party with varying roles, that the actions of the UN agency are more equivocal. Indeed, UN Women first stood as a structuring third party in the conflict relating to this issue, reactivating a long-standing dispute between political institutions and women’s associations ; then it served as a neutral third party, seeking to neutralise antagonisms by mobilising universal norms ; finally, it acted as an excluded third party, when – unrecognised as a mediator – it reopened a space for debates on the rights and duties of the state, civil society, and the international community in representing women and defending their claims.
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Entre 2012 et 2014, la mise en place du Forum national des femmes a fait l’objet d’une importante controverse au Burundi, opposant les associations de femmes au parti au pouvoir. L’ONU Femmes, qui était l’un des principaux bailleurs du Forum, a été prise à partie. Ce cas d’étude permet d’aborder la question de la participation des organisations internationales à la (dé)politisation de la représentation des femmes dans un pays ayant connu un conflit armé. À rebours de l’hypothèse d’une seule dépolitisation, je montre, en mobilisant la notion de tiers, que l’action de l’agence onusienne est plus équivoque. En effet, l’ONU Femmes s’est tout d’abord posée en tiers structurant du conflit relatif à cet enjeu, réactivant en cela une dispute ancienne entre les institutions politiques et les associations de femmes ; puis en tiers neutre, cherchant à apaiser les antagonismes en mobilisant des normes universelles ; enfin, en tiers exclu, lorsque, non reconnue en tant que médiatrice, elle a rouvert un espace de débats sur les droits et les devoirs de l’État, de la société civile et de la communauté internationale dans la représentation des femmes et la défense de leurs revendications.

Between 2012 and 2014, the establishment of the National Women’s Forum was the subject of considerable controversy in Burundi, pitting women’s associations against the country’s ruling party. UN Women, which was one of the main donors of the Forum, was taken to task. This case study addresses the issue of the participation of international organisations in the (de)politicisation of women’s representation in a country that has experienced armed conflict. Against the hypothesis of a single depoliticisation, I show, by mobilising the notion of a third party with varying roles, that the actions of the UN agency are more equivocal. Indeed, UN Women first stood as a structuring third party in the conflict relating to this issue, reactivating a long-standing dispute between political institutions and women’s associations ; then it served as a neutral third party, seeking to neutralise antagonisms by mobilising universal norms ; finally, it acted as an excluded third party, when – unrecognised as a mediator – it reopened a space for debates on the rights and duties of the state, civil society, and the international community in representing women and defending their claims.

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