Rencontre avec des rescapés du génocide rwandais : la transmission de l'irreprésentable est-elle possible ?
Type de matériel :
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RésuméDix ans après le génocide rwandais, c’est lors d’une formation sur la « gestion des émotions » qu’un espace privilégié s’avéra utile pour que des conseillers en trauma (soignants formés après le génocide pour aider les survivants) puissent enfin exprimer leurs propres traumatismes et leurs émotions vécues pendant le génocide.L’expression des émotions, très retenues au Rwanda, leur a permis de mettre des mots sur une douleur « tue » depuis dix ans.Cette expérience groupale favorisée par des représentations non verbales, montre l’intérêt de partager un traumatisme collectif et de se réapproprier son histoire et ses propres pertes.
Ten years after the Rwandan genocide and during a training session on the “management of emotions”, it appeared necessary to construct a privileged space in which advisers specialized in traumatic states (who received a special training to help survivors) could at last express their own traumas and emotions related to the genocide. On this occasion, they could thus put words on suffering that remained hidden and pent up for ten years.This collective experience stimulated by the use of non-verbal representations, has shown the value of sharing a collective trauma and re-appropriating one’s history and accepting one’s losses.
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