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Née dans la deuxième moitié des années 1970, l’histoire sociale de l’alimentation prend son visage définitif avec les synthèses des années 1990 (M. Corbier, P. Garnsey). Son champ couvre : le régime alimentaire, les aspects sociaux du ravitaillement (crises de subsistance et émeutes) ; les modes de préparation (gastronomie) ; les sociabilités et convivialités ; le rapport avec le statut social et sexuel ; les normes et les cadres idéologiques. Le rapport avec la hiérarchie sociale a longtemps représenté un thème central mais cette hiérarchie est actuellement vue comme un tuilage et non comme un clivage. L’enjeu des débats actuels sur la norme alimentaire débouche sur cette question : faut-il insister sur les interdits ou sur la pluralité des codes moraux ?

“Food and society in classical Rome : historiographic stock (2nd century B.C.-2nd century A.D.)” Born in the seventies’ second half, the social history of food get its final face in the nineties’ synthesis (M. Corbier, P. Garnsey). Its field includes : the diet, the social aspect of supply (food crisies and riots) ; the directions for preparation (gastronomy) ; the sociabilities and commensalities ; the connection with the social and sexual status ; the standards and ideological frameworks. The connection with the social hierarchy has represented a central theme for a long time but that hierarchy is actually seen as a “tuilage” and not a rift. The actual debates’ stake on the food standard lead to this question : we must insist on the prohibitions or the moral codes’ plurality ?