Vetranio's revenge? The rhetorical prowess of Ammianus' Constantius
Type de matériel :
70
En comparaison avec les historiens classiques qu’il cherche à imiter, Ammien Marcellin n’utilise qu’assez peu le discours direct ( oratio recta) et lorsqu’il le fait il s’en tient à un nombre relativement limité d’orateurs, d’occasions et de formats. Les spécialistes de la question ont parfois été trop prompts à mettre de côté les discours dans l’œuvre d’Ammien sous prétexte qu’ils n’étaient que le vestige dénué de sens d’une pratique devenue désuète. Je soutiens, au contraire, qu’ils représentent une nouvelle manière d’introduire des discours dans un récit historique, une manière plus appropriée au discours politique qui caractérise le IVe siècle. Cet article entend vérifier cette hypothèse par l’examen minutieux des quatre discours qu’Ammien attribue à Constance et démontrer, par le fait même, qu’ils prennent subtilement la mesure du mérite tout subjectif de l’empereur à l’échelle des critères objectifs qui définissent la légitimité impériale.
Compared with the classical historians he emulates, Ammianus Marcellinus represents few speeches in oratio recta, and they are comparatively limited in speaker, occasion, and form. Yet scholars have been too quick to dismiss Ammianus’ speeches as a meaningless vestige of an outmoded generic code. I argue that they represent a new method of incorporating speeches into historical narrative that is more adequate to the political discourse of the fourth century. The paper tests this hypothesis through a close examination of the four speeches Ammianus gives to Constantius II, demonstrating that they are subtle tools for measuring the emperor’s subjective merit against objective standards of imperial legitimacy.
Réseaux sociaux