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Dans une société française où les formes familiales se multiplient dans une approche individualisée, certains parents ne sont pas reconnus comme tels par la loi (dans les familles recomposées ou les familles homoparentales, par exemple). Néanmoins, ces parents non statutaires cherchent à se faire reconnaître auprès de leur entourage et de la société à travers diverses stratégies. Les espaces sociaux (espace de vie commune, espace scolaire, espace médical) peuvent alors servir d’appui à cette reconnaissance. Analysant un matériau constitué d’une dizaine d’entretiens compréhensifs, l’auteur montre que ces espaces privés et publics peuvent être le cadre de pratiques reconnues comme parentales et, par là, être mobilisés dans le discours comme lieux d’exercice légitimes et légitimants d’une relation de parentalité.

Obtaining recognition for non-statutory parenthood : investment in public spaces and private spacesIn modern French society where forms of the family are becoming more numerous and varied with an individualised approach to the matter, some parents are not legally recognised as such (as with stepfamilies and homoparental families, for example). Nevertheless, these non-statutory parents seek to obtain recognition from their entourage and society through a variety of strategies. Social spaces (common living space and the school and medical environments) can then serve as a form of support for such recognition. Analysing material from ten comprehensive interviews, the author shows that these private and public spaces can provide the background for practices recognised as being parental and thereby be mobilised in discourse as places for the legitimate and legitimising exercise of a relation of parenthood.