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L’auteur propose d’éclairer ce qu’elle nomme la « déroute subjective dans les liens » en revisitant le conflit freudien entre le désir d’être à soi-même sa propre fin et celui d’être le maillon d’une chaîne généalogique. Au travers de l’analyse des liens de filiation instituée et narcissique et de leurs incidences sur la différenciation subjective, elle avance l’idée que le conflit entre les deux positions subjectives, celle de sujet singulier et celle de sujet du groupe, est inabordable chez certaines femmes ayant vécu sous emprise du fait de la confusion entre l’objet du désir singulier et l’objet du désir de l’autre généalogique. Elle ouvre ainsi, en appui sur une cure clinique, à l’idée que le fait de vivre sous emprise tient à un défaut de constitution d’un territoire subjectif.

Being one’s own end or being a linkWorking on the clinical case of a woman, the author proposes to throw light on « subjective disarray in relations » by revisiting the Freudian conflict between the desire to be one’s own end and that of being a link in a genealogical chain. By analysing the links of instituted and Narcissistic filiation and their impact on subjective differentiation, she puts forward the idea that the conflict between these two subjective positions, that of the singular subject and that of the subject within a group, cannot be readily addressed in the case of some women having lived under the sway of others, this being due to the confusion between the singular object of desire and the desire of the genealogical other. Beyond the clinical cure in itself, she thus opens out to the idea that the fact of living under the influence of others derives from a flaw in the constitution of a subjective territory.